C’est terminé
Audrey Lacroix termine 16e au 200 m papillon
RIO DE JANEIRO | Sa sortie est passée inaperçue quelques minutes après la nouvelle tempête soulevée par Michael Phelps, mais Audrey Lacroix a pourtant laissé une tranche d’histoire de la natation canadienne au Stade aquatique de Rio de Janeiro hier soir.
Son chrono de 2 minutes 9,95 secondes en demifinale de son épreuve de prédilection du 200 m papillon lui vaut la 16e place à ses troisièmes et derniers Jeux olympiques, un résultat en deçà de son 12e rang à Londres il y a quatre ans et son 13e à Pékin en 2008. Au-delà des minutes et des secondes, c’est un salut au rare phénomène de la longévité dans ce sport qu’a effectué la dame de 32 ans à sa sortie de l’eau. Un peu comme l’illustre Phelps!
«Ça fait plusieurs mois que je n’ai plus l’amour qu’il faut pour courser», a commenté l’athlète de 32 ans, qui a évoqué la retraite les yeux dans l’eau.
«Je pense que je suis prête. J’ai tellement passé de temps là-dessus que j’ai le goût de passer à autre chose.»
UN PLAISIR SAVOURÉ
Dernière nageuse aux préliminaires de l’aprèsmidi à se qualifier dans les 16 demi-finalistes, l’aînée de l’équipe canadienne a ainsi pu prolonger le plaisir de son unique journée de courses à ces Jeux.
Elle a savouré ce dernier acte au terme d’une carrière qu’il nous faut résumer en un paragraphe : médaillée d’or aux Jeux panaméricains et aux Jeux du Commonwealth, 12e aux championnats mondiaux en 2015 lors de sa septième présence, le plus haut total à ce chapitre dans l’histoire canadienne, et 15 ans avec l’équipe nationale.
«Je voulais juste profiter du moment. Aussi, j’avais presque déjà tourné la page ce matin [hier]. J’étais déjà en paix avec moi-même de me dire que je passe à autre chose. Ça fait plusieurs mois que je me prépare à ça», a commenté Lacroix, qui s’est dirigée par erreur vers le couloir numéro 1 au lieu du 8 à l’annonce de son nom.
SON DERNIER 200 M
La suite, maintenant? Son entraîneur au Centre de haute performance de Toronto, Ben Titley, a suggéré à son athlète de poursuivre au moins jusqu’aux championnats mondiaux en bassin de 25 m à Windsor, en Ontario, en décembre.
«Pour l’instant, je ne pense pas. Je n’aime plus courser. Peut-être en septembre que j’aurai le goût de revivre une autre course, mais pour l’instant, non. Celle de ce soir a été un boni pour moi.»
Après le tsunami Phelps, une Québécoise venait de lui voler un peu d’attention dans l’aire des médias…