Son père n’est pas surpris
LE JOURNAL | «Notre pire cauchemar s’est réalisé», a laissé tomber Wayne Driver, le père du présumé terroriste décédé hier en Ontario.
L’homme de Cold Lake, en Alberta, s’est confié hier à divers médias anglophones, décrivant son fils Aaron Driver comme un jeune homme «secret et solitaire».
«J’ai été sous le choc [quand j’ai appris qu’il avait été abattu], mais ça ne m’a pas surpris», a dit M. Driver, ajoutant qu’il avait souvent tenté de convaincre son fils d’aller chercher de l’aide psychologique.
Wayne Driver était toutefois surpris quand la Gendarmerie royale du Canada a permis à son fils d’aller vivre chez sa soeur à Strathroy, en Ontario.
«Avec tout ce qu’ils avaient sur lui, ça m’a étonné, mais j’imagine qu’il n’avait encore rien fait d’illégal», a-t-il dit au micro de CBC.
ESPOIR DÉÇU
Il espérait que la première arrestation de son fils à Winnipeg en juin 2015 permettrait à ce dernier d’obtenir le soutien dont il avait besoin, selon lui.
Wayne Driver avait parlé à son fils pour la dernière fois il y a un mois. Il l’avait appelé pour savoir comment il allait, mais Aaron Driver lui avait raccroché au nez.
«Il ne voulait plus me parler», a-t-il dit, ajoutant que l’homme de 24 ans était devenu sombre depuis la mort de sa mère, alors qu’il avait 7 ans.
Selon Wayne Driver, sa fille, qui hébergeait Aaron Driver, ignorait qu’il fabriquait des bombes.
«Elle a quatre enfants dans la maison, elle aurait appelé la police», a-t-il conclu.