La juge en chef de la Cour suprême presse Ottawa de nommer des juges
OTTAWA | La juge en chef de la Cour suprême du Canada presse le gouvernement Trudeau de nommer dans les plus brefs délais un remplaçant au juge Thomas Cromwell, qui part à la retraite le 1er septembre.
La session d’automne s’annonce chargée et le plus haut tribunal du pays a besoin de ses neuf juges pour «assumer ses responsabilités», a dit Beverley Mclachlin dans un discours à l’occasion de la Conférence juridique 2016 de l’association du barreau canadien.
Responsabilités
Le nouveau mode de nomination des juges à la Cour suprême mis en branle par le gouvernement Trudeau ne doit pas retarder la nomination d’un nouveau juge, a-t-elle plaidé.
«Je comprends que le processus est important. Mais la Cour a besoin – et la population mérite – d’un banc de neuf juges pour trancher les questions complexes et importantes que nous devons à étudier», a-t-elle ajouté.
Le gouvernement Trudeau a annoncé mardi dernier la formation d’un comité consultatif indépendant chargé de trier les candidats pressentis pour devenir juges à la Cour suprême.
La date limite pour soumettre un dossier de candidature pour remplacer Thomas Cromwell est le 24 août.
bilinguisme
Selon ce nouveau processus, les candidats devront aussi obligatoirement parler le français. Sans commenter directement la pertinence d’ajouter ce nouveau critère, Mme Mclachlin a dit avoir fait «une priorité de me mettre dans une position d’être aussi bilingue que possible, le plus rapidement possible» après avoir été nommée à la Cour suprême.
En plus de trouver un remplaçant au juge Cromwell, le gouvernement fédéral doit impérativement pourvoir rapidement les nombreux postes vacants dans la magistrature canadienne, a renchéri Mme Mclachlin dans son allocution livrée dans un hôtel d’ottawa.
Actuellement, les tribunaux fédéraux sont privés de pas moins de 44 juges, ce qui a pour conséquence de ralentir indûment le système de justice canadien, a plaidé la juge en chef.
«La crise perpétuelle des postes vacants au pays est évitable et elle doit être résolue», a-t-elle affirmé.