De longues vacances pour Trump s’il perd
Le candidat entrevoit sa possible défaite
WASHINGTON | (AFP) Donald Trump, en chute dans les sondages pour la présidentielle américaine, a tenté hier de minimiser le coût personnel d’une éventuelle défaite contre Hillary Clinton en novembre, en affirmant qu’il n’avait pas besoin d’être élu président.
«Si dans 90 jours j’échoue parce que je suis politiquement correct alors que je suis censé être le candidat intelligent et ayant de meilleures propositions, ce n’est pas grave», a-t-il dit au cours d’une entrevue sur la chaîne CNBC. «Vous savez, je retourne à une bonne vie. Ce n’est pas ce que je veux, je pense qu’on l’emportera, mais on verra».
«En fin de compte, soit cela marchera, soit je prendrai de longues, bonnes vacances», a dit le milliardaire, qui possède notamment un club privé à West Palm Beach, en Floride, où il aime passer du temps.
Le candidat républicain de 70 ans a préparé le terrain d’une défaite la semaine der- nière en déclarant que la victoire risquait de lui être volée. «Croyez-moi, il faudra qu’on fasse attention le 8 novembre, car cette élection sera truquée», a-t-il dit, une allégation qui lui avait valu une réponse cinglante du président Barack Obama.
RIEN DE FOLKLORIQUE
Donald Trump déclare souvent dans ses réunions publiques que sa candidature n’a rien de folklorique.
«Si je savais que j’allais perdre, je ne perdrais pas mon temps à faire ça», a-t-il dit par exemple le 27 juillet en Pennsylvanie.
Au cours de cette entrevue, il a répété son nouvel argument contre Barack Obama: «Il est le fondateur de L’ÉI», l’organisation État islamique.
«Une nouvelle fois, Donald Trump dit du mal des ÉtatsUnis, a réagi le conseiller de Hillary Clinton hier. Il va sans dire qu’il s’agit d’une accusation fausse provenant d’un candidat présidentiel allergique à la vérité et qui a des lacunes sans précédent».