Kiev mobilise une partie de son armée
KIEV | (AFP) L’ukraine a placé hier ses troupes en état alerte le long de la ligne de démarcation avec la Crimée, à la suite d’un brusque regain de tension avec la Russie, qui a affirmé avoir déjoué des «attentats» fomentés selon elle par Kiev sur la péninsule annexée en 2014.
Plus de deux ans après le rattachement de ce territoire ukrainien à l’issue d’un référendum jugé illégal par les Occidentaux, les accusations russes ont poussé les deux pays à muscler leurs dispositifs militaires dans la zone, au risque de faire dérailler les efforts de résolution pacifique de la crise ukrainienne.
«J’ai ordonné à toutes les unités dans les régions (...) de se mettre en état d’alerte», a annoncé le président ukrainien Petro Porochenko sur Twitter.
complot « terroriste »
Quelques heures auparavant, c’est Vladimir Poutine qui, après avoir accusé les autorités ukrainiennes d’être «passées à la terreur», réunissait le Conseil de sécurité russe.
«Des mesures supplémentaires ont été discutées pour assurer la sécurité des citoyens et les infrastructures vitales de la Crimée», a précisé le Kremlin.
La Russie accuse Kiev d’avoir organisé plusieurs incursions de «saboteurs-terroristes» qui se sont soldées par des affrontements armés et ont coûté la vie, selon Moscou, à un agent du FSB (exKGB) et à un militaire russe.
Selon le FSB, un premier groupe a été intercepté près de la ville d’armiansk en Crimée dans la nuit du 6 au 7 août, et 20 engins explosifs ont été saisis. Deux autres groupes ont également été interceptés la nuit suivante.