Le Journal de Quebec

Les syndicats appuient les jeunes libéraux pour les clauses « orphelins »

PAS question de favoriser les travailleu­rs plus Âgés Au détriment des plus jeunes

- Jean-françois cloutier

LA Fédération des travailleu­rs du Québec (FTQ) et le Syndicat des Métallos Appuient les jeunes libéraux dans leurs efforts pour empêcher les grandes entreprise­s installées ici de mettre en place des Clauses «orphelins» défavorabl­es Aux jeunes travailleu­rs.

En entrevue téléphoniq­ue, Dominic Lemieux, porte-parole des Métallos pour ce dossier, a dit que ce genre de pratique (qui consiste à offrir plus aux travailleu­rs plus âgés qu’aux plus jeunes) était de plus en plus à la mode chez les décideurs.

«Si une entreprise payait mieux les hommes que les femmes pour le même travail, tout le monde se scandalise­rait. Mais c’est exactement ce que font certaines entreprise­s en rémunérant mieux des vieux que des jeunes pour le même boulot», a-t-il dit. En juin, le Parti libéral a adopté une résolution pour interdire les clauses de disparité de traitement dans les régimes de retraite.

Dominic Lemieux a donné l’exemple du récent conflit de travail chez le cimentier Lafargehol­cim à Saint-constant. Celui-ci portait sur le fait que les jeunes ne devaient pas avoir droit au même régime de retraite que les travailleu­rs plus anciens.

Un autre conflit autour du même enjeu a éclaté à Grenville-sur-la-rouge, chez Resco.

Selon lui, la très grande majorité des conflits de travail qui ont eu lieu dans le secteur privé dans les dernières années portent sur des clauses de ce type. «C’est une chose de dire qu’on a moins d’argent. C’en est une autre d'en faire payer le prix uniquement aux jeunes», a-t-il dit.

Selon lui, cela revient à dire que s’il y a trois bières pour quatre personnes, trois personnes devraient avoir chacun une bière. La quatrième personne devrait se contenter d’un verre d’eau.

PERTE DE SOUVERAINE­TÉ

Selon Dominic Lemieux, la tendance s’explique par le fait que le Québec compte de moins en moins de réels centres de décision. De plus en plus, les décisions sont prises dans de grands centres lointains, à Londres, New York et Toronto.

«La sensibilit­é n’est pas la même quand on est loin. Souvent, c’est même un combat idéologiqu­e», a-t-il dit. Par exemple, le régime de retraite de LafargeHol­cim à Saint-constant était capitalisé à hauteur de 112 %, donc excédentai­re, a-t-il fait valoir.

Depuis 2001, une loi existe au Québec qui empêche les entreprise­s d’embaucher un travailleu­r à un salaire moindre qu’un autre travailleu­r pour un même emploi.

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