Le Journal de Quebec

Dure défaite contre la france

Nicholas Hoag avoue « qu’ils ont été surclassés sur tous les plans »

- Pierre Durocher

RIO DE JANEIRO | L’équipe canadienne de volleyball masculin a «frappé un mur» contre la France hier soir au stade Maracanazi­nho et une participat­ion à la ronde éliminatoi­re apparaît incertaine.

Rappelons que c’est la première fois depuis 1992 que le Canada est qualifié pour le tournoi olympique.

Après avoir connu un excellent départ en triomphant des Américains pour ensuite livrer une solide bataille à l’équipe brésilienn­e, classée numéro 1, les joueurs de l’entraîneur québécois Glenn Hoag se sont inclinés en trois manches de 25-19, 25-16 et 25-19 face aux Français.

«Ils nous ont surclassés sur tous les plans, a commenté le Québécois Nicholas Hoag, fort déçu de cette contre-performanc­e collective. Les Français ont très bien joué, mais, de notre côté, l’équipe ne s’est pas présentée.

«Nos rivaux ont réussi de grosses réceptions et on a été incapables de les arrêter aux blocs. On a aussi raté trop de services, at-il analysé. On manquait de combativit­é.

«On n’était pas dans le même état d’esprit que lors de nos deux premières rencontres. On connaissai­t pourtant le plan de match des Français, mais on n’a pas su bien exécuter le nôtre.»

LA FRANCE DANS LE TOP 4

Le Canada est classé au 12e rang au niveau mondial, tout juste derrière la France. Selon Nicholas Hoag, il ne faut pas se fier à ce classement.

«Je dirais que les Français font partie des quatre meilleures équipes au monde présenteme­nt», a dit celui qui a joué dans la Ligue profession­nelle française ces quatre dernières années.

Pour accéder à la ronde suivante, le Canada (1-2) devra se classer parmi les quatre pre- mières équipes de son groupe.

«On devra à tout prix battre le Mexique samedi [demain] soir et, si possible, gagner les trois sets advenant une situation de bris d’égalité au classement», a expliqué Nicholas, le plus jeune joueur de son équipe à l’âge de 23 ans.

«On se mesurera par la suite aux Italiens, qui forment une excellente équipe. On ne se retrouve pas dans une situation facile. Une victoire contre la France aurait simplifié la suite du tournoi.»

ÇA FAIT PARTIE DE L’APPRENTISS­AGE

Son père Glenn était déçu de la performanc­e de ses joueurs, mais il a tenu à mettre les choses en perspectiv­e.

«Ça fait partie de notre apprentiss­age, a-t-il commenté. Dans le groupe 2 mondial, on n’a pas à gérer cette pression constante. Ce n’est pas évident.

«Notre problème est que le volleyball n’est pas un sport traditionn­el chez nous, a-t-il souligné. En Europe, il y a un bon système de développem­ent en place.

«Nous sommes compétitif­s lorsque nous parvenons à jouer en groupe pour limiter les erreurs d’exécution, qui ont été trop nombreuses face aux Français.

«Nos rivaux ont très bien réceptionn­é les ballons et on ne parvenait pas à développer le jeu. Ça devenait facile pour eux de marquer des points. Earvin Ngapeth a fort bien joué. Il est le meilleur joueur au monde actuelleme­nt.»

FISTON SUR LE BANC

Fait à souligner, Glenn Hoag a laissé son fils sur le banc pendant une partie de la première manche avant de le renvoyer dans le feu de l’action.

«Nicholas a connu un lent début de match, a-t-il dit. Je lui ai fait comprendre qu’il doit s’engager dans toutes les phases de jeu. C’est comme un joueur de hockey qui n’applique pas de mises en échec. À ce niveau-là, il faut que tu t’engages constammen­t.»

 ??  ?? Nicholas Hoag tente un smash contre l’équipe française qui a pris la mesure des Canadiens en trois manches hier.
Nicholas Hoag tente un smash contre l’équipe française qui a pris la mesure des Canadiens en trois manches hier.

Newspapers in French

Newspapers from Canada