L’espoir d’une médaille de... bronze
Daniel Nestor et Vasek Pospisil subissent une défaite crève-coeur contreles Espagnols en demi-finale Louis Butcher l Lbutcherjdm
RIO DE JANEIRO | Deux bris d’égalité et des appels controversés: Vasek Pospisil et Daniel Nestor ont subi une défaite crève-coeur hier à Rio aux mains de Rafael Nadal et Marc Lopez. La paire canadienne s’est avouée vaincue en deux sets de 6-7 (1) et 6-7 (4), non sans avoir résisté à trois balles de match avant de baisser pavillon face aux Espagnols. À la fin de la rencontre, le vétéran Nestor, qui convoitait une deuxième médaille d’or aux Jeux olympiques, n’a pas manqué de faire savoir son mécontentement à l’endroit de l’arbitre, le Français Joseph Emmanuel. «Je vous serre la main, mais ce fut une disgrâce», lui a-t-il dit avant de quitter le terrain. De nature très calme sur un court de tennis, le vétéran de 43 ans n’a pu, cette fois, contenir sa frustration et l’a clairement exprimée à l’officiel en quelques occasions.
PAS DE REPRISE VIDÉO
On peut se demander si la reprise vidéo aurait pu en effet avoir eu une incidence sur l’issue de la rencontre. Le problème, c’est que le match avait lieu sur un court secondaire du complexe de tennis, où la technologie du Hawk-eye n’est pas exploitée. Au cinquième jeu, une première situation a fait sortir Nestor de ses gonds. «Je joue depuis longtemps, a-t-il déclaré en conférence de presse, mais jamais je n’ai vu autant d’appels manqués. Le premier est survenu au set initial et ça nous aurait procuré un point important. «Si nous nous étions forgé une avance de 4-1, après avoir résisté à une balle de bris dans ce jeu, nous aurions probablement gardé le momentum.»
Au contraire, les Espagnols ont nivelé la marque à 3-3, pour ensuite se diriger vers un gain décisif de 7 à 1 au bris d’égalité.
«UN MANQUE DE JUGEMENT»
Le deuxième appel est survenu après une volée de Nestor qui semblait bel et bien à l’intérieur des limites du terrain. Malgré cette décision douteuse, le tandem canadien est toutefois parvenu à remporter le jeu et à provoquer le deuxième bris d’égalité. Ça n’a donc rien changé.
«Là n’est pas la question, a indiqué Nestor, et nous ne cherchons pas d’excuses.
«Ce n’est pas ce qui nous a fait perdre le second set, mais je ne comprends pas qu’un arbitre puisse manquer autant de jugement, a dit Nestor. Tout le monde fait des erreurs, mais pas de cette façon. C’était flagrant.»
Consacré champion olympique il y a 16 ans à Sydney, en Australie (en compagnie du Québécois Sébastien Lareau), Nestor aura maintenant sa dernière chance de remporter une deuxième médaille, ce qu’aucun athlète de son pays n’a réalisé dans sa discipline.
Nestor et son compatriote Pospisil ont rendez-vous aujourd’hui avec les Américains Steve Johnson et Jack Sock, qui ont été vaincus hier dans l’autre demi-finale, par les Roumains Florin Mergea et Horia Tecau en deux sets de 6-3 et 7-5.