Le Journal de Quebec

L’avalanchep­erd patrickroy

Après 3 ans derrière le banc au Colorado, l’ex-gardien quitte le navire

- Mario Morissette l Mmorissett­ejdq

Après trois saisons derrière le banc de l’avalanche du Colorado, campagnes durant lesquelles il se coiffait des chapeaux de viceprésid­ent aux opérations hockey et d’entraîneur en chef, Patrick Roy a remis hier sa démission à cette organisati­on de la Ligue nationale de hockey.

«J’étais en réflexion depuis un mois, un mois et demi. Cet été, j’ai longuement discuté de mon avenir avec les membres de ma famille et des amis proches. Ma décision a été mûrie. Parfois, quand tu as le nez collé dans la vitre, tu ne vois pas tout. À cette étape de ma vie, c’était la meilleure chose à faire. Puis, je souhaitais quitter l’organisati­on en bons termes afin de conserver une bonne relation avec Joe (Sakic). Enfin, c’est tough de quitter mes joueurs, car je les aimais», a mentionné Patrick Roy lors d’un entretien téléphoniq­ue.

Dans un communiqué transmis par la firme National, Patrick Roy a précisé les différence­s philosophi­ques qui l’opposaient à son ancien coéquipier et patron Joe Sakic.

À l’évidence, Roy a donc jugé préférable de quitter son emploi au Colorado plutôt que d’amorcer la saison les fesses vissées sur un baril de poudre dans son bureau du Pepsi Center.

«Vrai, l’avalanche et moi avions une philosophi­e différente. Pour amener l’équipe à un niveau supérieur, la vision de l’entraîneur et vice-président hockey doit être parfaiteme­nt alignée avec celle de l’organisati­on. Plus encore, il doit pouvoir participer aux décisions qui ont une répercussi­on sur la glace. Actuelleme­nt, ces conditions ne sont pas réunies.»

QUELQUES FRICTIONS

Roy n’a pas ciblé d’événement précis pour expliquer les «différence­s philosophi­ques». À l’évidence, les deux hommes n’étaient pas à l’unisson lors de la dernière séance de repêchage à Buffalo ni concernant la mise sous contrat des joueurs autonomes. Qui plus est, la mise sous contrat du Russe Alexander Radulov par le Canadien de Montréal au début de juillet, un contrat d’un an, fut probableme­nt la goutte qui a fait déborder le vase.

Roy avait dirigé Radulov à sa deuxième et dernière campagne dans l’uniforme des Remparts de Québec, saison couronnée par la conquête de la Coupe Mémorial.

«Radulov, c’est un exemple. Tu fais de bonnes déductions! a ironisé Roy. Cela dit, n’oublions pas que c’est Joe le boss de l’avalanche!»

DÉBUTSFULG­URANTS

Récipienda­ire du trophée Jack-adams à sa saison recrue, Roy avait guidé l’avalanche vers le 3e rang du classement général de la LNH à l’aide d’une récolte de 112 points et d’une fiche de 52 victoires, 22 revers, quatre défaites en prolongati­on et autant en fusillade. Sa formation avait toutefois été éliminée dès la première ronde des séries éliminatoi­res en sept matchs face au Wild du Minnesota.

La saison suivante, malgré ses 90 points de classement, l’avalanche s’était contentée du dernier rang de la division Centrale et elle ne s’était pas qualifiée pour les séries.

À sa troisième campagne, Roy et le Colorado ont de nouveau été écartés de la valse du printemps, avec une fiche de 39-39-4-0.

 ??  ?? Patrick Roy aura dirigé l’avalanche pendant 253 parties, dont 246 en saison régulière. Sa fiche fut de 130 victoires, 92 défaites et 24 revers en prolongati­on et en fusillade.
Patrick Roy aura dirigé l’avalanche pendant 253 parties, dont 246 en saison régulière. Sa fiche fut de 130 victoires, 92 défaites et 24 revers en prolongati­on et en fusillade.
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