Une bouffée d’air frais
Attention, Party de saucisses, ce film d’animation est résolument pour les adultes… et c’est tant mieux!
La vie est belle dans le magasin d’alimentation Shopwell's, même si le gérant (voix de Paul Rudd en version originale) n’est pas vraiment motivé. En effet, tous les aliments n’ont qu’un seul rêve: celui d’être achetés afin de connaître un avenir extraordinaire, dans lequel ils seront heureux.
C’est ainsi que Frank (voix de Seth Rogen) la saucisse, est amoureux de Brenda (Kristen Wiig), le pain à hot-dog. Tous deux espèrent donc sortir ensemble du magasin afin de vivre leur histoire d’amour. Or, quand le pot de moutarde au miel (Danny Mcbride) est rapporté sur les étagères, il se met à raconter des histoires d’horreur sur ce qui attend les aliments à
l’extérieur.
Tandis que Barry (Michael Cera), une autre saucisse, se retrouve dans une cuisine humaine et constate la boucherie qui y a lieu, Frank et Brenda, après avoir été projetés hors de leurs emballages respectifs, mènent l’enquête dans l’épicerie et sont menacés par Douche (Nick Kroll), une douche vaginale! Ils sont rejoints par Sammy le bagel (Edward Norton) et Lavash le pain arabe (David Krumholtz).
TRÈS AMUSANT
Évidemment, cette histoire folle devient, entre les mains expertes des scénaristes Kyle Hunter, Ariel Shaffir, Seth Rogen, Evan Goldberg – Jonah Hill est également crédité pour le concept et il s’agit là de l’équipe derrière l’excellent C’est la fin – encore plus redoutable. Les blagues salaces abondent (Salma Hayek prête même sa voix à un taco lesbien, c’est tout dire!) de même que les plaisanteries politiques, la situation entre juifs et Palestiniens étant
amplement explorée de manière hilarante par le bagel et la lavash. Même les Amérindiens sont représentés dans une scène particulièrement amusante où leur gestuelle est amplement caricaturée.
De surcroît, les références à la culture populaire sont légion, qu’il s’agisse d’un clin d’oeil à Stephen Hawking (sous la forme d’une gomme à mâcher), à Terminator ou encore aux scènes d’explosions et de guerre dans les films d’action. Quant à la grande scène finale, elle est un délire sexuel pendant lequel on se tient les côtes à deux mains tellement on rit.
Complètement irrévérencieux, inventif en diable, Party de saucisses est une indéniable bouffée d’air frais (saluons le fait que le long métrage a été produit, entre autres, par un studio canadien) dans l’air saturé de cet été aux multiples flops. Un conseil, trouvez une gardienne pour les enfants et allez donc passer une excellente soirée.