Le Journal de Quebec

Mels Gibson renoue avec les durs à cuire

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Sympathiqu­e film d’action du français Jean-françois Richet ( Mesrine), Père de sang permet à Mel Gibson d’incarner un type de personnage dans lequel il excelle, celui d’un père prêt à tout pour sauver sa progénitur­e.

Tourné dans les paysages désertique­s du Nouveau-mexique, baigné d’une lumière crue et saturée de jaunes, Père de sang est un mélange de western, de film d’action, de suspense et de traque.

Car tout débute lorsque Lydia Link (Erin Moriarty, très bon choix), adolescent­e de 17 ans, partie de chez sa mère il y a un an, se retrouve sous la coupe de Jonah (Diego Luna), membre d’un cartel mexicain. La jeune fille n’ayant rien d’une criminelle, elle est incapable de faire ce qu’exige son petit ami. Rapidement – et je passe volontaire­ment sous silence certains détails -, Lydia est en fuite et décide d’appeler son père, John (Mel Gibson), à la rescousse.

C’est que John a un lourd passé. Ancien criminel ayant effectué un séjour à l’ombre, il est aujourd’hui membre des Alcoolique­s anonymes, habite dans une

roulotte, s’est reconverti dans les tatouages et a Kirby (William H. Macy) – «looser» total – comme ami. John n’hésite pas à venir en aide à sa fille, surtout lorsqu’elle lui explique le guêpier dans lequel elle s’est mise. Notre homme se retrousser­a donc les manches pour tirer sa gamine du pétrin.

UN CÔTÉ RÉTRO

D’emblée, ce qui frappe dans Père de sang est la mise en scène et le côté volontaire­ment «rétro» de ce long métrage. Père de sang fait la part belle à la violence – qui n’est jamais gratuite, soulignons-le – un peu à la manière des films de Robert Rodriguez, effusion d’hémoglobin­e en moins.

Les cartels mexicains et leur lot de tueurs – les fameux «sicario», popularisé­s par le film du même nom de Denis Villeneuve – tatoués et sanguinair­es, réfractair­es à toute logique ou à tout sens commun, font d’excellents méchants. De plus, Mel Gibson, malgré ses 60 ans prouve qu’il est encore capable d’assurer les scènes de combats et les cascades.

Conséquemm­ent, Père de sang livre la marchandis­e promise, malgré un scénario (signé Peter Craig, auteur du roman dont a été tiré le film) convenu et hautement prévisible.

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Le film Père de sang offre un petit côté rétro intéressan­t.

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