Le Journal de Quebec

UN BÉBÉ GRÂCE À tinder

L’applicatio­n forme des couples sérieux

- AMÉLI PINEDA

«On brise le préjugé que ce n’est que pour des coups d’un soir, mais jusqu’à il n’y a pas si longtemps, plusieurs nous disaient que c’était impossible que ça dure un couple Tinder», raconte Jessica Dapsence, 29 ans, qui confie avoir déjà hésité à révéler à son entourage comment elle a rencontré son copain.

L’histoire de ce couple n’est pourtant pas si i nusitée. De plus en plus de jeunes gens trouvent un partenaire sérieux et forment même des familles grâce à cette applicatio­n pourtant reconnue pour favoriser les rencontres sans lendemain.

UNE APPLICATIO­N «SUPERFICIE­LLE»

La popularité de Tinder est notamment due à la simplicité de son fonctionne­ment. Sur l’écran de votre téléphone mobile, vous faites défiler les photos d’utilisateu­rs qui sont situés près de vous, dans un rayon prédétermi­né. Si la photo qui s’affiche à l’écran vous plaît, vous la glissez vers la droite. Si elle ne vous plaît pas, vous la glissez vers la gauche. Lorsque deux personnes se plaisent mutuelleme­nt, elles peuvent entrer en contact, discuter et décider de se rencontrer, ou pas.

L’applicatio­n traîne donc la réputation de favoriser les rencontres superficie­lles, uniquement basées sur l’apparence physique.

Mais parmi tous les utilisateu­rs de Tinder, on trouve quelques romantique­s qui, eux, cherchent l’âme soeur.

C’était notamment le cas de Cindy Lemieux, 24 ans, et Marc-andré Cadieux, 25 ans. Tous deux cherchaien­t une relation sérieuse lorsqu’ils se sont inscrits sur Tinder.

Deux ans après leur rencontre, ils sont les parents de la petite Elya, qui vient tout juste d’avoir six mois.

«Je ne vais jamais cacher à ma fille qu’on s’est rencontré sur Tinder. MarcAndré et moi, on est un couple, point final. L’applicatio­n n’a été que la façon de se rencontrer, mais le reste on l’a bâti en apprenant à se connaître», souligne Cindy Lemieux,

SANS ATTENTES

Les couples rencontrés par Le Journal l’avouent tout de même, c’est sans attentes qu’ils se sont inscrits sur cette applicatio­n de rencontre.

«Une amie m’avait parlé de l’applicatio­n. Je me suis inscrite pour passer le temps parce qu’il arrive un moment dans la vie où tu te tiens toujours avec le même cercle d’amis et tu ne rencontres plus de nouvelles personnes», mentionne Alexandra Girard.

La jeune femme de 20 ans a rencontré Jean-françois Thériault, 23 ans, sur Tinder en juin 2015. Après quelques conversati­ons virtuelles, ils ont décidé de se rencontrer en personne.

«Les choses sont allées vite une fois qu’on a commencé à se voir. Ç’a cliqué tout de suite et comme on habitait loin l’un de l’autre, on a décidé de déménager ensemble», explique Jean-françois Thériault, qui sera bientôt l’heureux papa de Liliane, le premier enfant du couple.

JUGÉS

Les préjugés sont toutefois nombreux lorsqu’on se rencontre sur une applicatio­n réputée pour les histoires d’un soir. «Ça ne pourra pas durer», «c’est superficie­l», «c’est juste basé sur l’apparence», «impossible de former un couple sérieux» ne sont que quelquesun­es des phrases qu’on entend régulièrem­ent au sujet de Tinder.

«Les gens te jugent, mais de l’autre côté on dirait qu’ils oublient qu’on est en 2016. Tout le monde passe son temps sur les réseaux sociaux», fait valoir Jean-françois Thériault.

Les trois couples assurent être unis et prêts à briser les préjugés maintenant qu’ils sont parents de leur premier «bébé Tinder».

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De plus en plus de jeunes comme Jessica Dapsence et Patric Lavoie trouvent un partenaire sérieux et forment des familles grâce à Tinder.

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