DES QUÉBÉCOIS À LA CONQUÊTE DE CUBA
Ils flairent la bonne affaire à la suite d'un boom économique
LA HAVANE, CUBA | Daniel Soucy a vendu son terrain de golf et toutes ses affaires à Québec pour partir sur les mers avec son grand yacht. Lorsqu’il a accosté à Cuba, il y a dix ans, jamais il n’aurait imaginé que cette île communiste des Caraïbes deviendrait sa maison.
«Je suis tombé sur une Cubaine, je me suis marié et j’ai eu un enfant, raconte-t-il. Je parlais parfaitement espagnol».
Les premières années, il en a profité pour découvrir l’île. Entrepreneur dans l’âme, il a monté sa propre entreprise touristique, proposant une nouvelle offre touristique dans la ville de Trinidad.
«J’ai commencé à développer des circuits touristiques sur mesure. En bateau, en vélo ou en montagne, il vend ses circuits aux touristes. 90 % de mes clients sont Européens», mentionne l’homme d’affaires.
ENREGISTRÉ AU QUÉBEC
Avec son entreprise Passion Adventours, l’entrepreneur québécois a flairé la bonne affaire.
Daniel travaille de sa maison, qui est au nom de sa fille. Il peut opérer des tours, comme entreprise étrangère. «Je suis enregistré d’abord au Québec et avec ça on vient la légaliser sur place», explique-t-il.
Il a notamment en poche un contrat avec un intermédiaire cubain officiel. «Depuis un an, on a doublé notre chiffre d’affaires», admet-il.
ACCÈS DIFFICILE, MAIS POSSIBLE
L’accès à la propriété est difficile, mais possible. «Légalement parlant, ce n’est pas possible pour un étranger d’acheter une propriété à Cuba, mais il y a le système de prête-nom partout sur l’île. Les étrangers achètent à travers un Cubain. Le risque peut être plus élevé», précise Daniel, évoquant de nouvelles possibilités de parapher des contrats légaux avec des témoins.
Lorsque le Journal l’a rencontré à La Havane, il cherchait un local avec un ami français afin d’ouvrir une pâtisserie. «J’ai passé par là. Tout le processus d’incorporation, de légalisation d’une entreprise, je sais comment ça fonctionne», souligne-t-il.