Une autre femme en or
Rosannagh Maclennan
Elle a d’ailleurs eu droit à un message de félicitations sur Twitter de la part du double médaillé d’or en ski acrobatique, Alexandre Bilodeau.
Le champion dans l’épreuve des bosses aux Jeux de Vancouver et de Sotchi a rédigé ce micromessage: «De l’or pour une deuxième fois en autant de Jeux dans un sport où on a une seule chance, bienvenue dans le club.»
Maclennan n’avait pas eu le temps de prendre connaissance du message de Bilodeau lorsqu’elle a rencontré les médias au cours de la soirée, «mais c’est vraiment très gentil de sa part», at-elle souligné.
L’ontarienne de 27 ans n’a jamais cru que le fait d’avoir porté le drapeau canadien lors de la cérémonie d’ouverture aurait pu lui porter malheur, comme à d’autres athlètes par le passé.
«Je ne suis pas superstitieuse», a dit Maclennan, qui a éprouvé certains ennuis lors de l’étape des qualifications, ce qui la plaçait en troisième position.
ELLE DÉFIE LA GRAVITÉ
Elle a donc dû se surpasser en finale en présentant une routine impeccable pour que les juges lui accordent une note de 56,465.
Sa performance sans bavure, dans une routine défiant la gravité, a permis à Maclennan de devancer de justesse la Britannique Bryony Page (56,040).
La Chinoise Li Dan, que plusieurs experts favorisaient pour triompher à Rio, a récolté le bronze avec un score de 55,885 en finale.
«C’est surréel, incroyable, a commenté Maclennan, qui avait remporté l’unique médaille d’or du Canada aux derniers Jeux d’été. Je suis fière de moi. Cette deuxième médaille d’or est différente de la première en ce sens qu’aux Jeux de Londres, j’étais une négligée. Ici, j’avais plus de pression sur les épaules.»
BLESSURES À LA TÊTE
Elle avait dû arrêter la compétition durant quelques mois l’an dernier après avoir subi des blessures à la tête. Elle n’a repris le trampoline que l’automne dernier.
Sa préparation et ses routines en vue des Jeux de Rio accusaient donc du retard jusqu’à ce qu’elle se «raplombe» en mars dernier, en triomphant à la Coupe Canada.
«Je n’ai jamais songé à quitter mon sport, a affirmé Maclennan en confé- rence de presse. Je voulais participer une autre fois aux Jeux. J’étais bien encadrée et j’avais l’appui de ma famille pour continuer.»
UNE ROUTINE MOINS COMPLEXE
En finale, les gymnastes devaient exécuter un programme libre composé de 10 éléments. Les juges accordaient trois notes, pour la difficulté des figures, pour l’exécution et pour le temps de vol.
«Je n’ai pas choisi ma routine la plus difficile à la fin, préférant ne pas courir de risques inutiles», a expliqué celle qui était encouragée par plusieurs centaines de Canadiens dans l’amphithéâtre.
«J’avais davantage confiance dans celle pour laquelle j’ai opté et ce fut la bonne décision. Je me suis [appliquée] à rester haut dans les airs et à ne pas commettre d’erreurs.»