Des Québécois flairent la bonne affaire à Cuba
Ils y déménagent pour profiter des nouvelles lois
LA HAVANE, CUBA | Alors que les Américains s’apprêtent à reprendre Cuba d’assaut, des Québécois flairent la bonne affaire et s’y installent dans le but de faire fortune.
Les Québécois connaissent bien les plages de Varadero. Depuis plus de 40 ans, ils sont nombreux à y aller pour leurs vacances dans les tout inclus.
Mais, Cuba change rapidement. Le Journal l’a constaté en mettant les pieds au coeur de la vieille Havane. Partout, les hôtels poussent, les restaurants et les auberges privés ouvrent à tous les coins de rue et font la joie des touristes… et des Cubains.
« ARGENT À FAIRE »
Les affaires commencent à y être très bonnes. Le Journal est allé à la rencontre des Québécois qui ont décidé de tout abandonner afin de s’y lancer en affaires. (Voir les autres textes).
«Oui, il y a de l’argent à faire. Il y a un boum économique incroyable à Cuba. Il y a beaucoup d’étrangers qui viennent investir de l’argent ici. Tout est à faire ici», explique Daniel Soucy, rencontré sur les rives du Malecon, près de la statue de navigateur québécois Pierre Le Moyne d’iberville, mort à La Havane.
L’entrepreneur de la ville de Québec s’est établi à Cuba il y a dix ans et y gère son entreprise touristique. «À Cuba, aussitôt que tu as un produit, ça fonctionne, parce qu’ici il n’y a rien.»
NOUVELLE ZONE
D’autres grandes entreprises québécoises ont les yeux rivés sur la nouvelle zone franche de Mariel, mise en place grâce à une nouvelle loi sur les investissements étrangers. Il s’agit d’une zone qui accueillera des entreprises désirant investir sur l’île tout en gardant 100 % de leurs capitaux. À 50 kilomètres de La Havane, l’endroit est en construction. Cet arrondissement accueillera des hôtels, des restaurants
Le Groupe Lussier de Montréal, en affaires avec Cuba depuis 25 ans dans le domaine des pièces de camions recyclés, a fait une demande pour y ouvrir son propre centre de service.
«Nous avons un projet en présentation», souligne Nancy Lussier, la directrice de Ter- racam Équipement, une filiale du groupe.
CHANGEMENTS
Depuis que Fidel Castro a remis les clefs du pouvoir à son frère Raùl en 2008, une nouvelle révolution cubaine s’est enclenchée. Dans les rues de La Havane, le peuple sourit aux changements et il réclame encore plus de liberté.
Entre temps, les commerces privés cubains se multiplient sur l’île. La majorité de ces nouvelles entreprises sont financées par des investisseurs étrangers, notamment des Québécois. Les Cubains accueillent d’un bon oeil cette transformation, principalement les jeunes.