Les Gazelles Rebelles à l’assaut du désert
Deux aventurières de la région participeront au rallye Aicha des Gazelles au Maroc
Deux femmes de la région de Portneuf se lancent dans une folle aventure qui les mènera dans le désert du Maroc en mars 2017. Normalement médecin et conseillère en sécurité financière, les Gazelles Rebelles sortiront de leur zone de confort durant le Rallye Aicha des Gazelles avec l’objectif de vaincre ce désert hostile.
Pourquoi vous lancer dans cette aventure qui vous mènera dans le désert durant deux semaines? Johanne Frenette : Je veux envoyer l’image qu’on peut accomplir des choses qui sont difficiles. Je le fais en pensant à ma mère et mes patients qui ont eu le cancer. Étant médecin, je vois qu’eux n’ont pas eu le choix d’avancer et c’est ce que je vais faire aussi. Cette relation-là avec la maladie me force à ne rien remettre à plus tard. J’ai aussi eu le goût du désert lors d’un voyage au Yémen il y a quelques années Nathalie Doré : La grandeur du désert m’a également impressionné quand j’ai voyagé en Tunisie il y a deux ans. Et comme Johanne, j’ai la mentalité de faire les choses quand on le peut parce que ça peut s’arrêter à tout moment. J’ai perdu un fils de 21 ans dans un accident de la route il y a quatre ans. Depuis je dis à mes deux autres enfants que dans la vie on a le choix de foncer ou de s’écraser. Je veux leur montrer qu’il ne faut pas avoir peur de l’aventure dans la vie.
Qu’est-ce qui vous attire dans le rallye Aicha des Gazelles? J.F : C’est un événement qui a de très belles valeurs. Ce n’est pas un rallye basé sur la vitesse, mais plutôt sur le kilométrage. Nous avons des balises à atteindre chaque jour et chaque kilomètre supplémentaire est une pénalité. Il y a donc beaucoup d’entraide et de coopération sur le parcours entre les équipes. Et la fondation Coeur de Gazelles offre 8 000 en consultations médicales à des gens dans le besoin durant le rallye, ce qui me rejoint beaucoup en tant que médecin.
Quel sera votre plus gros défi durant la traversée? N.D : La navigation à la boussole et à la carte seulement est très stressante. Je n’ai pas le sens de l’orientation, mais ça va peut-être le développer! C’est juste des coordonnées latitude, longitude qu’on nous donne. On dirait qu’on n’est pas encore conscientes dans quoi on s’embarque.
Être ensemble 24h/24 durant deux semaines doit aussi représenter un défi? N.D : C’est sûr que ça va encore plus res- serrer des liens d’amitié entre nous. Il n’y aura rien de l’autre que l’on ne connaîtra pas. J.F : C’est toute une expérience humaine. Il y a des amitiés qui se brisent durant le rallye parce que la pression est trop forte. Mais ça ne sera pas notre cas, on va juste renforcir notre amitié là-bas. On a les mêmes attentes et le même but, c’est la clé.
Le départ est le 18 mars 2017, qu’est-ce qu’il vous reste à faire d’ici là?
J.F : L’inscription coûte 18 800 $ et elle doit être faite d’ici le 1er septembre. Donc on est en recherche de commandites et en activités de financement pour finir d’amasser le montant. Au total, c’est entre 35 000 et 40 000$ que nous devons amasser pour le rallye. Si nous amassons plus, c’est déjà prévu de redonner à des oeuvres de la région.
N.D : Comme on est deux filles compétitives, il n’y aura pas de demi-mesure. Il y a beaucoup d’entraînement physique et d’apprentissage à faire d’ici là. Nous devons suivre des formations de conduite et de mécanique avant le départ pour nous assurer d’être prêtes.