Le Journal de Quebec

Quand la poursuivan­te est poursuivie

Un homme accusé d’agression sexuelle entame des procédures contre sa présumée victime

- Kathleen Frenette

Accusé d’agression sexuelle et poursuivi pour 240 000 $ par la présumée victime, qui soutient avoir possibleme­nt été droguée, un homme a fait valoir sa défense par écrit et a apporté un éclairage très différent sur l’affaire.

Les événements seraient survenus le 2 février 2013 à l’occasion d’un gala pour courtiers immobilier­s tenu pour l’ensemble des membres de la bannière visée.

Selon la requête de la jeune femme, ce soir-là, son supérieur hiérarchiq­ue aurait offert «une certaine quantité de vin, ainsi que du champagne à l’ensemble des collègues» et, en cours de soirée, la présumée victime aurait éprouvé un malaise qu’elle attribue «à une drogue déposée à son insu dans son verre ou [au] cumul d’autres facteurs».

Alors qu’elle était désorienté­e, l’homme aurait mené la jeune femme jusqu’à sa chambre où, «presque inconscien­te et incapable de réagir», elle dit avoir subi une relation sexuelle complète sans pouvoir consentir aux gestes posés.

VERSION OPPOSÉE

Dans sa défense, l’homme allègue plutôt que l’agente portait «une robe de dentelle noire à manches mi-longues, avec une ceinture à la taille et des talons hauts», et qu’elle adoptait «un comporteme­nt aguicheur à l’égard de plusieurs hommes tout au long de la soirée», peuton lire dans le document.

Au surplus, il ajoute que la jeune femme se serait rendue à la chambre de son propre chef et qu’une fois à l’intérieur, elle aurait pris place sur le lit, en se couchant.

«La demanderes­se réagit en ouvrant les jambes, ce qui permet au défendeur d’accéder à la zone de ses parties intimes et de lui retirer ses sous-vêtements», est-il écrit.

RUMEUR DU LENDEMAIN

Selon lui, la relation était consensuel­le et, au lendemain des événements, rapporte-t-il, la jeune femme aurait propagé elle-même la rumeur qu’il était «son amant».

Il demande donc à la Cour de rejeter la poursuite et réclame à son tour la somme de 50 000 $ pour les dommages moraux, le stress et les inconvénie­nts vécus.

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