Le Journal de Quebec

Son exploit a inspiré les championne­s d’aujourd’hui

- Jonathan guay

D’anne Montminy au FAB IV, en passant par Émilie Heymans et Alexandre Despaties, la performanc­e d’annie Pelletier aux Jeux d’atlanta a ouvert la porte à une nouvelle génération de plongeurs québécois.

«Je pense que j’ai pu en inspirer d’autres, observe Pelletier en toute humilité. Je n’ai pas de difficulté à croire que des filles et des garçons ont commencé à plonger après 1996. Mais je ne suis pas la seule. Il ne faut pas oublier que c’est Sylvie Bernier - médaillée d’or à Los Angeles en 1984-, qui a ouvert la porte à ma génération.»

D’ailleurs, le sport a bien évolué depuis les 20 dernières années.

«L’encadremen­t n’est pas le même, constate-t-elle. À l’époque, j’avais un seul entraîneur et il portait plusieurs chapeaux. Aujourd’hui, les athlètes en plongeon sont encadrés par une multitude de spécialist­es. Les bourses sont aussi plus généreuses.»

AUX PREMIÈRES LOGES

Autrefois au coeur de l’action, Pelletier se plaît aujourd’hui dans le rôle d’analyste aux Olympiques. Elle en est à ses cinquièmes Jeux dans ce rôle.

«Je me sens très privilégié­e d’être aux Jeux olympiques et d’être témoin des résultats de la relève», souligne-telle.

Pelletier était aux premières loges mardi pour décrire la performanc­e du duo composé de Roseline Filion et Meaghan Benfeito, qui a obtenu une deuxième médaille de bronze olympique après celle de Londres en 2012.

«La médaille de Roseline m’émeut particuliè­rement parce qu’elle a souvent dit qu’elle avait commencé à plonger après m’avoir vu performer à Atlanta.

«Gagner une médaille pour son pays, c’est quelque chose. Mais de savoir que tu as inspiré la vie de quelqu’un, ça ne s’explique pas, renchérit l’explongeus­e, un brin émotive. Je suis fière, touchée et honorée par ça.»

D’ailleurs, le 31 juillet restera toujours une date spéciale pour les deux femmes.

«Seize ans, jour pour jour, après ma médaille de bronze à Atlanta, Roseline a remporté sa première médaille olympique à Londres, un 31 juillet! Et c’est moi qui ai eu l’honneur de décrire sa performanc­e. C’était magique.»

Depuis le 17 décembre 2015, Annie Pelletier est l’heureuse maman du petit Arthur. La femme de 42 ans travaille entre autres comme directrice des communicat­ions pour la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec.

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