F raser tient le coup devant stenson
Le Suédois menace et accuse un léger retard de deux coups sur l’australien
Le parcours olympique de Rio a pris des allures d’un «links» d’écosse hier matin alors que les 60 golfeurs l’ont pris d’assaut pour la deuxième ronde du tournoi.
Champion de l’omnium britannique à Troon dans des conditions peu clémentes il y a un mois, Henrik Stenson a tiré avantage de son expérience sous la pluie et le vent en s’approchant à deux coups de la tête occupée par l’australien Marcus Fraser.
Le Suédois âgé de 40 ans a rapporté une carte de 68, trois coups sous la normale, et figure au troisième rang derrière le Belge Thomas Pieters. Après sa ronde de 63 la veille, Fraser a collé un 69 à son dossier. Pieters a quant à lui amélioré sa performance en ronde initiale en jouant 66.
ROULÉ INESPÉRÉ DE 108 PIEDS
Le coup de la journée est revenu à Stenson qui a calé une bombe de 108 pieds. Oui, oui, 36 verges! tandis qu’il s’est exécuté d’un autre indicatif régional de la région de Rio au troisième trou. Il a ainsi sauvé la normale puisqu’il avait frappé sa balle à l’eau sur le tertre de départ de cette normale quatre.
«Tu es juste planté là à prier pour faire deux roulés et inscrire le boguey. Et avant même de le savoir, j’ai vu la balle disparaître au fond de la coupe. J’ai réussi la normale de ma vie, a raconté Stenson au réseau américain spécialisé Golf Channel de NBC. Je n’ai jamais fait un aussi long roulé de ma carrière
«Et il faut dire que c’est difficile d’avoir un roulé de cette distance sur n’importe quel vert de la planète», a-t-il ensuite signalé sur une note humoristique.
Le porte-couleurs de la triple couronne a réussi six oiselets et commis trois bogueys, tous sur des normales trois. «Trois coups sous la normale, ce n’est pas si pire ici, surtout avec les six premiers trous dans ces conditions, a soutenu Stenson qui a défié les intempéries en début de ronde. Je suis satisfait de ce résultat.
«Je n’ai pas joué une ronde aussi solide qu’hier (jeudi), mais je reste dans la course et en bonne position à mi-chemin dans le tournoi», a ajouté le cinquième golfeur au monde qui se mettra à la chasse de Fraser et Pieters dès aujourd’hui.
LE TOURNOI DE SA VIE
Avec deux victoires en carrière sur le circuit européen, Pieters vit tout de même des moments électrisants en Amérique du Sud.
«Ce sont les Jeux olympiques. Je me le rappelle chaque jour quand je me réveille. J’essaie de rester patient et de m’amuser. C’est la plus belle semaine de ma vie jusqu’à maintenant, a signalé celui qui figure au 30e rang de la course à Dubaï sur le circuit européen. J’essaie juste de savourer le moment sur le parcours.
Le Belge s’est présenté à Rio sur une bonne lancée, lui qui a terminé dans le top 30 à ses quatre derniers tournois.
DELAET RESTE DANS LA COURSE
Au second rang à l’issue de la ronde initiale, le Canadien Graham Delaet n’a pas mal joué hier, mais il a perdu quelques plumes. Il a joué la normale, 71, et reste dans la course avec un pointage cumulatif de -5, bon pour le sixième rang à égalité avec Rafael Cabrera Bello et Danny Lee.
Justement, le Néo-zélandais a enregistré la carte de la deuxième journée de compétition, un 65 (-6), pour bondir au tableau. Il aurait même pu améliorer ce pointage s’il avait conclu avec un aigle sur la normale cinq du 18e. «C’est le type de conclusion que tu aimes avoir sur ce parcours», a-t-il signalé.
Les représentants des États-unis connaissent certaines difficultés. Aucun des quatre joueurs qui forment le plus haut contingent permis par pays ne figure dans le top 10. Matt Kuchar est le meilleur, au 14e rang à -3.
Le Canadien David Hearn figure au 37e rang à +1. Il a rapporté une carte de 70, hier.