Les canadiennes frappé es de plein fouet
États-unis Lizanne Murphy et ses coéquipières s’inclinent 81-51 face aux
RIO DE JANEIRO | Le Canada a heurté un mur en basketball féminin. Celui des États-unis. Un méchant mur, une muraille en fait, plus étanche que le mur de Berlin en 1963.
Les Américaines, qui ont raflé les six dernières médailles d’or, ont remporté hier à Deodoro un 45e match consécutif aux Olympiques, 81 à 51 sur les Canadiennes. Quarante-cinq, oui.
Elles n’ont pas perdu depuis leur victoire à Barcelone en 1992 leur assurant le bronze. Ça fait encore plus longtemps que la dernière coupe Stanley remportée par le Canadien. Oui, ça fait un méchant bout que les Américaines gagnent.
Il s’agissait pour le Canada d’une première défaite dans le tournoi, après trois victoires. Sur une note positive, il s’agissait de la première fois en quatre matchs que les États-unis n’inscrivaient pas 100 points.
ESPOIR
Il y avait pourtant de l’espoir au début. Le Canada talonnait la puissance mondiale: après un quart, l’avance américaine n’était que de 18 à 16.
«Nous étions très concentrées au début et on jouait de façon agressive, explique la Montréalaise Lizanne Murphy, qui n’a pas obtenu de point en 10 min 57 s de jeu.
«Mais on a lâché un peu, et quand tu lâches juste un peu contre la meilleure équipe du monde, ça ne pardonne pas. Les Américaines ne lâchent jamais de leur côté.»
En effet.
UN MOMENT DÉCISIF
Les États-unis ont demandé un temps d’arrêt au deuxième quart, un moment décisif. Ensuite, les Américaines étaient intouchables. Maya Moore et Diana Taurasi ont obtenu 12 points chacune.
Miranda Ayim a été la plus productive pour le Canada avec huit points.
«On n’a pas suivi notre plan de match, dit Murphy. On voulait les ralentir, les forcer à jouer en défense contre nous.»
Les Canadiennes manquaient énormément de précision dans leurs tirs, même lorsqu’elles trouvaient le moyen de se démarquer pour lancer avec aise: seulement 33 % d’efficacité, contre 53 % pour les Américaines.
Dans les «un contre un», les Américaines étaient plus fortes. Une domination totale. Le prochain match du Canada, le dernier de la phase préliminaire, est demain, contre l’espagne, à 16 h 45.
«C’est une équipe très adroite, dit Murphy. Leurs joueuses sont en mesure de jouer à plusieurs positions, elles sont polyvalentes. On devra bien se défendre à un contre un.»
Peu importe le résultat de cette rencontre, le Canada a déjà assuré sa participation pour les quarts de finale, qui auront lieu mardi prochain.