Le Journal de Quebec

UNE RENCONTRE À SENS UNIQUE

Daniel Nestor et Vasek Pospisil quittent Rio sans médaille

- LOUIS BUTCHER louis.butcher@quebecorme­dia.com

RIO DE JANEIRO | Soixantequ­atre minutes et c’en était fait. Daniel Nestor et Vasek Pospisil, qui représenta­ient le dernier espoir canadien de médailles au tournoi olympique de tennis de Rio, ont été hier des proies faciles pour Jack Sock et Steve Johnson.

Victorieux en deux manches de 6-2 et 6-4, les Américains remportent donc le bronze en double sans avoir trop sué tellement leurs rivaux ont paru chancelant­s dans l’exécution de leur jeu.

Autant la paire canadienne s’était montrée combative la veille face aux Espagnols Rafael Nadal et Marc Lopez, autant, cette fois, elle a paru amorphe et surtout incapable d’assurer une riposte sérieuse.

Nestor et Pospisil ont été vulnérable­s pratiqueme­nt à chacune de leurs tentatives au service, ouvrant la porte aux Américains en plusieurs occasions.

Deux bris ont mené rapidement à leur perte à la manche initiale et ils ne s’en sont jamais remis.

Sock et Johnson ont conclu ce premier chapitre après seulement 23 minutes de débats peu animés.

«Ça n’a pas été notre meilleur match, a avoué Nestor. Il faut reconnaîtr­e leur mérite. Ils ont été solides au service et ont su appliquer beaucoup de pression avec la qualité de leur jeu.»

PREMIÈRES BALLES FRUCTUEUSE­S

Les statistiqu­es de cette rencontre à sens unique sont d’ailleurs éloquentes. Sock et Johnson ont maintenu un taux de réussite de 81 % sur leurs premières balles, contre seulement 63 % pour les représenta­nts de l’unifolié.

À la deuxième manche, les Canadiens ont vécu un rare moment de réjouissan­ce après avoir résisté à trois balles de bris pour porter la marque à 2-1.

Mais deux jeux plus tard, ils sont revenus à leurs mauvaises habitudes en offrant un troisième bris, le seul dont avaient besoin les Américains pour confirmer leur place sur le podium.

Sock et Johnson, qui remportent tous deux une première médaille, n’ont jamais flanché à leur service.

MOINS ÉMOTIF QUE LA VEILLE

Les Canadiens avaient d’abord battu les Néo-zélandais puis les Italiens avant de s’incliner en deux manches âprement disputées de 7-6 en demi-finale, la veille, contre les Espagnols.

À 43 ans, Nestor met donc fin à sa carrière olympique sur une mauvaise note, lui qui aurait bien aimé devenir le premier athlète de son pays à remporter deux médailles au tennis.

Mais bon, s’il part bredouille de Rio, sa consécrati­on à Sydney, en Australie, où il avait remporté l’or en compagnie de Sébastien Lareau 16 ans plus tôt, va rester comme l’un des faits d’armes d’une carrière prolifique en double.

Sachant qu’il s’agissait de son dernier tour de piste sur l’arène olympique, Nestor n’a pas joué la carte de l’émotion quand il a quitté le court hier.

«C’était plus émotif la veille, a-t-il affirmé. Nous avons perdu un match très serré que nous aurions pu gagner...»

CONTRE SON ANCIEN PARTENAIRE

Pospisil, lui, n’a pas été trop bavard dans sa conférence de presse d’après-match. Le Canadien a connu un parcours olympique très mitigé autant en simple qu’en double.

Face à son ancien partenaire de double, avec qui il a confirmé la rupture après Wimbledon, Pospisil a simplement dit que Sock était un adversaire comme… un autre.

«Honnêtemen­t, ça n’a pas été étrange de me retrouver face à lui, a-t-il indiqué. Je l’ai affronté il y a quelques semaines à peine à Toronto.

«Peu importe qui était en face de moi, c’était un match que je tentais de gagner.»

Tombeurs des Canadiens la veille, les Espagnols Rafael Nadal et Marc Lopez sont les nouveaux champions olympiques en double, après leur victoire en finale hier aux dépens des Roumains Florin Mergea et Horia Tecau (médaillés d’argent) en trois manches 6-2, 3-6 et 6-4.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada