GARE AUX FUITES D’EAU À BEAUPORT
Il est recommandé d’éviter les infiltrations d’eau en provenance des piscines et des toits.
UNE nouvelle ÉTUDE DE l’institut national DE la RECHERCHE scientifique (INRS) recommande D’éviter les infiltrations D’EAU En provenance DES piscines Et DES toits Afin DE limiter l’agrandissement DES grottes DE Courville.
Les travaux pour réduire les risques liés aux grottes de Beauport ont commencé sur la rivière Montmorency depuis quelques semaines. Le but est de réduire le niveau de l’eau, pour explorer les grottes.
Entre temps, Le Journal a mis la main, via l’accès à l’information, sur une nouvelle étude de L’INRS et de la firme de spéléologie Speltech gardée secrète depuis le mois d’avril dernier à la Ville de Québec.
À l’intérieur, L’INRS émet des six recommandations. La plus surprenante est celle qui demande d’éviter l’infiltration d’eau provenant des toits de maison et des piscines pour limiter la dissolution de la roche.
«Les calcaires sont des roches solubles à l’eau. Juste le fait d’avoir de l’infiltration supplémentaire peut amener une dissolution de la roche. Il y a plusieurs endroits dans d’autres pays afin d’éviter les infiltrations massives», a expliqué en entrevue au Journal Richard Martel, l’un des experts de L’INRS responsable du projet.
MANQUE D’INFORMATION
Bien que cette recommandation ait été émise en avril dernier, les résidents du secteur n’ont toujours pas été informés.
«Ce n’est pas correct… C’est sûr que je suis étonné de ne pas avoir été averti», a souligné France Simard qui a une piscine et qui habite la rue des Pionniers, tout juste en face de l’immeuble qui a été évacué à cause de l’instabilité du sol il y a deux ans.
Le porte-parole de la ville, Jacques Perron, ne voit quant à lui aucun problème d’infiltration. «Les piscines, c’est très négligeable. En ce qui concerne les eaux de pluie, les études scientifiques démontrent qu’il y a à peine 11% de la quantité qui se percole réellement dans le sol», soutient-il, faisant fi de la recommandation de L’INRS.
D’AUTRES ÉTUDES
Cette étude qui a coûté plus de 100 000 $ devait permettre aux experts de cartographier les grottes de Beauport (qui mesureraient près de trois kilomètres) qui se trouvent sous le quartier résidentiel de Courville.
Cependant, de nombreuses contraintes techniques ont empêché les experts d’effectuer un rapport complet.
Les résultats obtenus indiquent néanmoins que «la méthode a bien fonctionné pour détecter des mouvements lents». Sur les «anomalies détectées», seuls les immeubles déjà connus des rues des Pionniers et Brideau ont pu être associés à la présence de la grotte.
«C’est une bonne nouvelle. Il n’y a pas d’autres endroits qui étaient reliés à ce même réseau», a mentionné Richard Martel.