Jugement de divorce version 2.0
Un jeune avocat de Québec propose une « mini révolution » en droit familial
Un jeune avocat de Québec pourrait bien avoir trouvé une solution rapide, efficace et surtout économique pour régler toutes les questions entourant un divorce. Il suffit d’un ordinateur, d’un peu de bonne volonté et de quelques centaines de dollars.
Avocat en droit familial depuis 2006, Me Marc-andré Letarte vient tout juste de lancer «Mon droit familial, services juridiques en ligne» afin d’aider les parents séparés ou divorcés à officialiser les modalités de la garde des enfants et de la pension alimentaire. Un couple qui se sépare peut actuellement dépenser des milliers de dollars en frais d’avocats avant d’obtenir un jugement. L’initiative de Me Letarte propose le même résultat, mais à un prix oscillant entre 600 $ et 900 $ par couple. Le forfait comprend une consultation de 30 minutes avec un avocat via Skype, Facetime ou le téléphone ainsi que tous les documents nécessaires. «Non seulement on est moins cher, mais on fonctionne juste à forfait. Il n’y a rien de plus “plate” quand tu vas voir un avocat qui te dit qu’il est à 120 $ l’heure, mais qui ne sait pas combien de temps ça va prendre. Nous, on le sait», explique Me Letarte.
Les parents désireux de retenir ses services doivent s’entendre au préalable sur deux questions fondamentales: le partage du temps de garde des enfants et les revenus respectifs de chacun des membres du couple, afin de fixer le montant de la pension. Pour y parvenir, les parents peuvent bénéficier de cinq séances de médiation gratuites offertes par le gouvernement ou alors remplir le formulaire en ligne créé spécialement pour l’entreprise de Me Letarte. «Ça prend environ une heure et je passe à travers toutes les informations nécessaires pour pouvoir rédiger un jugement», poursuit-il.
MINI RÉVOLUTION
Me Letarte prend ensuite connaissance de cette entente, l’analyse afin de valider que tout est conforme et effectue une consultation avec les parents. «On vous envoie tous les documents par la poste. Tout ce qu’il vous reste à faire, c’est signer et aller les remettre au palais de justice», résume-t-il. Celui qui pilote ce projet avec quatre partenaires qualifie le tout de «mini-révolution». «Ça fait je ne sais pas combien d’années qu’on parle de l’accessibilité à la justice, mais en droit familial, il n’y a rien qui a changé. Ce qu’on fait, c’est novateur, ça ne se fait pas. C’est le droit, mais sans les honoraires», termine Me Letarte.