Les médaillées canadiennes inspirantes pour les filles
Les jeunes Québécoises devraient être motivées par nos athlètes féminines
Sans ses athlètes féminines, le Canada n’aurait encore aucune médaille aux Jeux olympiques de Rio. Des femmes ont remporté les 12 médailles du pays, de quoi inciter les jeunes filles à faire du sport, selon des experts.
«Ça brise les préjugés et ça nous montre des athlètes puissantes qui veulent gagner», se réjouit Guylaine Demers, la présidente d’égale Action, un organisme qui fait la promotion du sport chez les filles.
Mme Demers, qui est aussi professeure à l’université Laval, souligne que les jeunes filles délaissent le sport dès la fin du primaire et qu’une majorité d’entre elles n’en font pas du tout une fois adultes.
Pourtant, dit-elle, la pratique sportive a un impact positif sur la santé, mais aussi sur l’estime de soi et la réussite professionnelle. «Des atouts importants observés chez les garçons sportifs depuis longtemps», poursuitelle.
Puisque toute la province a les yeux rivés sur les athlètes féminines en ce moment, elle croit que de nombreuses filles se mettront à nager ou à courir.
Mais surtout, elles n’auront pas à se cantonner dans les sports traditionnellement féminins, comme la gymnastique.
«Des parents qui ont vu les joueuses de rugby gagner le bronze seront moins réticents à ce que leur fille se joigne à une équipe, par exemple», dit-elle.
« DÉFI FRUSTRANT »
Pour Manon Migner, la directrice générale du Blitz de Montréal, une équipe féminine de football contact, attirer des joueuses, mais surtout des spectateurs, est un «défi frustrant».
Même si son équipe a remporté des championnats canadiens et nord-américains, les matchs se déroulent devant à peine 200 spectateurs, 100 fois moins que lors des matchs des Alouettes de Montréal.
«C’est la même intensité et la même qualité de jeu que les hommes», assure-t-elle.
Mme Migner espère que les Olympiques, seule vitrine du sport féminin, sauront piquer l’intérêt des Québécois.
ÉPHÉMÈRE
Malgré tout, Guylaine Demers craint que l’intérêt pour le sport féminin ne reste éphémère et retourne aux oubliettes après les Jeux olympiques.
En pleine période d’inscription au club Natation Élite de Longueuil, l’entraîneur Salim Laoubi s’attend à une augmentation du nombre de nageurs cette année.
«C’est comme ça après chaque été où il y a des Jeux olympiques», confirme-t-il.