Miracle espéré pour relancer les Promenades Ste-anne
La réhabilitation du centre commercial n’est pas la priorité de la propriétaire
Même en accordant une aide financière, la Ville de Sainte-anne-de-beaupré peine à attirer des investisseurs pour relancer les Promenades Ste-anne.
Les perspectives de relance du mail sont au point mort à tel point qu’une intercession de la bonne sainte Anne serait plus que bienvenue pour trouver une nouvelle vocation au site!
Après des années à vivoter, le centre commercial est complètement désert et plus le temps passe, plus la municipalité désespère.
«Des personnes étaient intéressées, mais il n’y a pas eu d’entente sur le prix. Depuis un an, on n’entend plus parler de rien», a indiqué le maire, Jean-luc Fortin.
LES MAINS LIÉES
Le centre commercial, construit en 1991, appartient à Miromar Development, dont la propriétaire, Margaret Antonier, habite en Floride.
Mme Antonier et son ex-époux, le milliardaire Robert Miller, propriétaire de l’empire Future Electronics, ont défrayé la chronique en 2010 au terme d’un divorce houleux dont l’enjeu était une fortune colossale de 2,5 milliards de dollars. On peut comprendre que les Promenades Ste-anne ne soient peut-être pas au coeur des priorités pour leurs propriétaires, mais, pour la ville de 2800 habitants, qui gratte les fonds de tiroir pour arriver, c’en est une.
Dans l’espoir que survienne un miracle, la Ville a adopté en 2015 un programme de revitalisation pour attirer les investisseurs, mais en vain.
Ce programme prévoit une aide financière équivalant à 100 % de l’augmentation des taxes foncières pour tous travaux de construction ou de rénovation apportés à la propriété pour améliorer sa plus-value.
L’aide passera à 75 % en 2017, à 50 % en 2018 et à 25 % l’année suivante. Malgré cet incitatif, aucun promoteur ne s’est encore manifesté.
« ON EST PARLABLES »
«Notre base de revenus, c’est la valeur foncière. Tout le monde veut que ça se développe. C’est pour ça qu’on a créé des incitatifs qui sont limités dans le temps. C’est pour attirer du monde. On essaie d’être attrayant, mais on ne peut pas en faire plus, car on a les mains liées», a laissé entendre le maire.
Entre-temps, Miromar Development continue d’acquitter les taxes sur la valeur du terrain, qui s’élève à 1 M$. Le maire de cette ville, qui connaît un achalandage accru durant l’été grâce à la neuvaine de sainte Anne, ne ferme pas la porte à une modification du zonage pour y permettre un usage résidentiel.
«On est parlables pourvu que le vendeur et l’acheteur s’entendent.»
CARON & GUAY
L’entreprise Caron & Guay avait manifesté son intérêt pour acquérir le site l’année dernière, mais les négociations ont achoppé et la PME a choisi d’investir ailleurs. Selon nos sources, le vendeur demanderait 4,5 M$, ce qui représente quatre fois la valeur de l’évaluation municipale. Le vendeur n’a pas répondu aux appels du Journal.