L’ÉI libère des centaines de civils enlevés en Syrie
BEYROUTH | (AFP) Le groupe djihadiste État islamique (ÉI) a libéré hier des centaines de civils qu’il avait emmenés comme boucliers humains en se retirant de son fief de Minbej en Syrie, après avoir été mis en déroute par des combattants soutenus par les États-unis.
Sur un autre front de la guerre, au moins 22 civils, dont des enfants, ont été tués dans des dizaines de raids de l’aviation du régime et de l’aviation russe dans la province d’idleb contrôlée en grande partie par les rebelles, selon une ONG, l’observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
À Alep et dans sa région, au moins 51 civils ont été tués hier dans des bombardements des forces loyalistes, des forces russes et des rebelles, selon L’OSDH.
Vendredi, les derniers djihadistes se sont retirés de Minbej qui leur servait de carrefour de ravitaillement entre la Turquie et les régions sous leur contrôle en Syrie. La ville a été qualifiée par Washington de «plaque tournante» de L’ÉI vers l’europe.
La défaite de L’ÉI à Minbej est la pire du groupe face aux Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition de combattants arabes et kurdes soutenue pendant plus de deux mois de bataille par les frappes américaines.
BOUCLIERS HUMAINS
Dans leur retraite, les djihadistes avaient emmené comme boucliers humains près de 2000 civils. Parmi eux «figurent des habitants qui ont été utilisés comme boucliers, mais aussi plusieurs qui ont choisi de partir volontairement par peur de représailles» des FDS, a indiqué L’OSDH. Plusieurs centaines «sont désormais en liberté».
De son côté, une source des FDS a dit qu’une «partie des civils avait pu s’échapper» et que «d’autres ont été relâchés», sans confirmer si tous avaient été libérés.
Quand leurs adversaires tentent de prendre les villes qu’ils contrôlent, les combattants de L’ÉI utilisent les civils comme boucliers humains, soit en se cachant parmi eux pour éviter les bombardements, soit en les prenant en otage.
Les FDS s’étaient emparées le 6 août de Minbej, mais avaient continué à pourchasser quelques dizaines de djihadistes cachés. «Il n’y a plus ni djihadistes ni partisans du groupe. Ils sont tous sortis», a dit L’OSDH.