Le Journal de Quebec

La bataille du recrutemen­t

- Mathieu Boulay

En plus des combats qui se déroulent sur le ring à Rio, il y a une guerre qui fait rage dans les coulisses du tournoi olympique: celle du recrutemen­t.

Tous les promoteurs de boxe profession­nelle ou presque ont envoyé un ou des dépisteurs au Brésil afin de dénicher la prochaine perle rare.

«C’est dur de se battre contre les gros marchés, a avoué Stéphan Larouche avant son départ pour le Brésil. Le Québec est un petit marché. Ce n’est pas facile.»

Larouche est à Rio en compagnie de Mike Moffa pour encourager l’équipe canadienne, mais aussi pour faire du recrutemen­t pour Interbox et Eye of the Tiger Management.

Il sait que la bataille sera rude pour attirer un athlète dans la Belle Province surtout si les géants Golden Boy et Top Rank sont dans le décor. Comme c’est le cas dans plusieurs domaines, l’argent est le nerf de la guerre.

Les promoteurs qui sont les mieux nantis ont de meilleures chances d’embaucher les espoirs de premier plan au sein de leur écurie.

«Quand un promoteur fait 20 à 25 galas par année, c’est plus alléchant, a reconnu Larouche. Ça garantit un certain nombre de combats au boxeur et aussi un développem­ent intéressan­t.

«La valeur d’un athlète est établie en fonction de ses résultats aux Jeux et de son parcours. Il y en a certains qui sont sollicités même s’ils ne gagnent pas de médaille. Mais s’ils montent sur le podium, ils deviennent très durs à avoir.»

FAIRE DES PROJECTION­S

Selon Marc Ramsay, la tâche des recruteurs est loin d’être évidente.

«Il faut que tu réussisses à voir qui a les habiletés et les qualités pour devenir un bon profession­nel, a-t-il souligné. Il faut savoir projeter ce qu’il peut faire à l’avenir.»

Au cours des dernières années, on a assisté à un changement lorsque certains amateurs ont décidé de faire le saut au début de la vingtaine.

«Auparavant, les gars arrivaient chez les pros à 26, 27 ou 28 ans, soit au sommet de leur carrière. Maintenant, c’est autour de 22, 23 ou 24 ans, a-t-il expliqué. C’est comme repêcher dans la LHJMQ au lieu que dans la Ligue américaine. Il faut avoir l’oeil encore plus aiguisé.»

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