Partir pour mieux revenir
SPORTCOM | «Si j’avais fait cette entrevue une semaine après avoir reçu la nouvelle, je ne pense pas que j’aurais pu réussir. Mais maintenant, le temps a passé...»
Ces mots sont de Marie-lou Morin, capitaine de l’équipe canadienne de nage synchronisée. Le 6 mars dernier, sa vie a été chamboulée lorsque son rêve olympique s’est écroulé.
Le Canada a manqué sa place aux Jeux olympiques de seulement 0,7139 point aux qualifications qui avaient lieu à Rio. Pour obtenir leur laissez-passer, les Canadiennes devaient terminer dans le top 3, occupé par les Ukrainiennes, les Japonaises et les Italiennes.
«Pour moi, rater les Jeux, ç’a été un sentiment indescriptible. D’autant plus que ça sonnait la fin de ma carrière», raconte-t-elle.
«Ça faisait un an que je disais que, quoi qu’il arrive, je prendrais ma retraite après 2016. Ce fut un gros choc de me rendre compte que c’était la dernière fois que je nageais avec l’équipe», ajoute l’athlète de Westmount, qui a toutefois changé d’idée depuis et qui va finalement poursuivre sa carrière.
PINCEMENT DE COEUR
Une semaine seulement après cette compétition, Marie-lou Morin se lançait déjà un autre défi: faire des spectacles à bord de bateaux de croisière. Partie à Miami, elle a eu deux mois pour préparer des programmes afin de vivre l’expérience sur le bateau jusqu’au mois de décembre prochain.
Son expérience lui a permis de se doter d’une autre perspective de la vie, de la nage synchronisée et du sport en général. Elle est d’ailleurs entourée d’acrobates et de plongeurs pendant les spectacles aux couleurs des années 1950. Pendant ce temps, même si elle est loin de Montréal, les pensées de Marie-lou Morin sont tout de même tournées vers l’équipe nationale et son ancien mode de vie. Plusieurs mois après la qualification olympique, Marie-lou Morin, membre de l’équipe nationale depuis 2009, peut dire que son deuil est fait, même si, par moments, un pincement de coeur se fait sentir.
Marie-lou Morin espère se rendre aux Jeux de Tokyo en 2020, mais, en attendant, elle va prendre une année à la fois.