Le Journal de Quebec

Leduelduyi­netduyang

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Le physique

À la boxe, Bolt (1,96 m pour 92 kg) et Gatlin (1,85 m pour 81 kg) ne figureraie­nt pas dans la même catégorie, mais une finale de 100 m, épreuve reine des Jeux olympiques (21 h 25, heure du Québec) ne se résume pas à leurs capacités morphologi­ques.

Le mental

Pour résumer, Bolt rigole quand Gatlin est concentré. L'un rejette la pression sur les autres avec ses simagrées (Bolt) quand l'autre veut impression­ner physiqueme­nt (Gatlin). Elle est là, la révolution Bolt, celle qui propose joie et sourire dans un monde de fauves. Gatlin, lui, est plutôt représenta­tif de l'ancienne école des sprinteurs, arrogant et physiqueme­nt prêt à en découdre.

Le départ

Avantage Gatlin. Il exploite son potentiel dès le départ, avec le pied droit légèrement en diagonale. Pour Bolt, le trajet de la cheville est plus long, passe au niveau du genou et remonte quasiment dans la fesse pour aller chercher loin. Dans cette phase de grande accélérati­on (jusqu'aux 40 mètres), Gatlin a une fréquence plus importante et une meilleure pénétratio­n dans l'air.

La phase Lancée

Avantage Bolt. Lors de son record planétaire sur 200 m (19,19), en finale des Mondiaux de 2009 à Berlin, l'éclair avait été flashé à 44,7 km/h. Quatre jours plus tôt, Bolt avait avalé son 100 m record (9,58), dans le même stade olympique de la capitale allemande, en 41 foulées. Mais Gatlin n'est pas en reste. Une foulée d'une amplitude remarquabl­e lui avait valu le surnom de guépard, l'animal terrestre le plus rapide (quelque 110 km/h), lors de son doublé 100/200 m aux Mondiaux 2005 à Helsinki. Il avait employé 42 foulées pour son succès sur la ligne droite en Finlande.

La fin de course

Avantage Bolt. Il est un compétiteu­r hors pair, mais Gatlin également. Toutefois, lors de leur dernière rencontre, en finale des Mondiaux 2015, l'américain, pourtant en tête très longtemps, s'est crispé lorsqu'il a senti le Jamaïcain à sa hauteur à mesure que la ligne d'arrivée s'approchait. Ses dernières foulées ont été catastroph­iques et la défaite, amère: 9,79 s contre 9,80 s.

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