Le Journal de Quebec

Olympisme et blessures

Tous les projecteur­s et tous les yeux du monde seront braqués sur eux. Les athlètes olympiques sont actuelleme­nt le centre d’intérêt de la planète.

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Ce n’est pas juste une simple compétitio­n régionale ou nationale. Ce sont les Jeux olympiques où tous les médias vous observent et votre grand-mère aussi!

Cependant, tous les participan­ts vous le diront: ce n’est surtout pas le temps de se blesser durant la période préolympiq­ue et particuliè­rement pendant les jeux.

Avant les Olympiques, une fois que vous avez mérité votre place, il faut mettre la pédale douce et surtout fignoler votre entraîneme­nt. Le but, c’est d’arriver au sommet de votre forme pendant la courte période des Jeux où vous devrez faire votre prestation.

BLESSURE MAJEURE

Vous rappelez-vous des mésaventur­es du plongeur Alexandre Despatie? En 2012, six semaines avant les Jeux de Londres, lors d’un entraîneme­nt à Madrid en Espagne, son front a heurté violemment le plongeoir. Résultat, une profonde coupure à la tête qui a nécessité de nombreux points de suture. Malgré cela, il s’est quand même présenté aux Jeux de Londres mais sans être au mieux de sa condition physique et mentale pour performer. Il a fait tout de même la finale olympique, terminant onzième au monde. Quelle preuve de courage et de déterminat­ion!

D’autres sportifs vont cacher certaines blessures afin de ne pas dévoiler d’avantages à leurs concurrent­s. De plus, ils ne veulent tout simplement pas manquer leur chance de participer à une compétitio­n qui revient seulement une fois aux quatre ans.

SPORT EXTRÊME ?

Saviez-vous que depuis les Olympiques de Londres, dix-huit athlètes de haut niveau ayant participé aux Jeux sont décédés? Plusieurs de façon tragique, par accident ou par balle, et d’autres par la maladie. La dernière en liste est la rameuse australien­ne, Sarah Tait, qui est morte des suites d’un cancer de l’utérus qui a été diagnostiq­ué quelques mois après avoir raflé une médaille d’argent.

Il ne faut pas oublier aussi les décès durant les compétitio­ns comme le lugeur georgien aux Jeux de Vancouver, Nodar Kumaritash­vili. Amener son corps audelà de ses limites peut être considéré comme un sport ex- trême et dangereux.

PHYSIOS AUX AGUETS

Les physiothér­apeutes du Québec qui accompagne­nt nos athlètes sont très bien placés pour encadrer nos Formules un du sport. De par leur formation et leur passion pour les sports, ils ont su développer une expertise qui permettra peut-être à leur patient-athlète de faire la petite différence pour se démarquer.

En 1979, lors de mes études en physiothér­apie à l’université de Montréal, l’une des membres de notre cohorte avait eu l’honneur de participer aux Jeux de Montréal en hand-ball. En effet, Louise Beaumont est devenue par la suite une excellente physiothér­apeute oeuvrant principale­ment dans le milieu sportif, dans celui du hand-ball et d’autres discipline­s aussi. Mme Beaumont est un bel exemple de passion sportive. L’olympisme et le sport resteront gravés à jamais dans son coeur.

Même si certains physiothér­apeutes seront auprès des meilleurs athlètes de la planète pour les deux prochaines semaines, il n’en demeure pas moins que c’est auprès de vous que la majorité travailler­a au cours des quatre prochaines années. N’hésitez pas à leur confier vos petits bobos du sport et autres...

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Le 6 août dernier, le gymnaste français Samir Aït Saïd a subi une double fracture ouverte à la jambe aux Jeux de Rio.

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