Campagne de boycottage contre le géant Nestlé
AGENCE QMI | Le Conseil des Canadiens a lancé une campagne de boycottage nationale contre le géant Nestlé déplorant notamment que ce dernier continue de pomper l’eau dans le sol canadien en ne payant que quelques dollars par jour pour le faire.
La présidente du Conseil, Maude Barlow, a réuni une foule nombreuse jeudi dernier, à l'église Harcourt United de Guelph, en Ontario, afin d’exposer les risques d’une surexploitation de l’eau potable, a rapporté le Guelph Today. Nestlé s’approvisionne en eau souterraine dans la communauté voisine d’aberfoyle où elle a une usine d’embouteillage.
«Il existe un mythe de surabondance voulant que nous disposions de 20 % des réserves d’eau potable de la planète au Canada. Cela est vrai si nous drainons toutes les rivières et les lacs, mais dans la perspective d’une consommation durable de la ressource, nous possédons en fait 6,5 % des réserves mondiales».
PERMIS EXPIRÉ
Le Conseil effectue cette sortie alors que le permis de Nestlé lui permettant de tirer quotidiennement environ 3,6 millions de litres d’eau par jour pour son usine d’aberfoyle, près de la ville de Guelph, est expiré depuis le mois de juillet. La province étudie toutefois la possibilité d’un renouvellement. Dans l’intervalle, les activités de l’entreprise se poursuivent.
Un conseiller municipal de Guelph, James Gordon, s'oppose à ce renouvellement. Il a soulevé cette problématique et lancé un appel à une action provinciale, dans une motion datant du 26 juillet dernier. M. Gordon a demandé à la Ville de Guelph d’en référer au gouvernement de l’ontario et d’affirmer que le permis que possède Nestlé pour son usine d’embouteillage d’aberfoyle «n’est aucunement dans l’intérêt de la municipalité ni dans celui du bassin versant partagé avec la Ville de Guelph».
Ce qui soulève aussi l’indignation avec le permis de Nestlé est que l’entreprise paie moins de 15 $ par jour pour s’approvisionner en eau qu’elle distribue par la suite dans des centaines de millions de bouteilles de plastique à travers l’amérique du Nord, selon le Conseil des Canadiens.