Le Journal de Quebec

Une adaptation réussie... et fidèle à l’originale

Le Journal a vu l’adaptation française des Beaux malaises avant sa diffusion sur M6

- MARC-ANDRÉ LEMIEUX

L’adaptation française des Beaux malaises demeure très fidèle au format original québécois. C’est drôle, touchant et parfois même grinçant. Après avoir regardé en primeur la série du réseau M6 mettant en vedette Franck Dubosc, on voit mal comment les téléspecta­teurs français pourraient y résister.

Condensée en quatre épisodes de 23 minutes, la première saison des Beaux malaises français, qui sera diffusée au cours d’une seule et même soirée mardi prochain, reprend les moments marquants des 10 premiers épisodes présentés à TVA en 2014. On montre ainsi Franck Dubosc qui tente de ramasser un colis au bureau de poste sans sa carte d’identité. Autre séquence reprise intégralem­ent, cette séance de thérapie durant laquelle Julie avoue à Martin qu’elle aime se masturber en pensant que plusieurs hommes lui font l’amour. Les intermèdes au tennis, mettant en scène Patrice Robitaille et Martin Perizzolo au Québec, sont aussi revisités.

Parlant des amis du héros, ceux de Dubosc sont campés par Xavier Mathieu (le macho fini) et Sébastien Pierre (le loser coincé). La conjointe du stand-up comique est quant à elle jouée par Anne Marivin. Comme le faisait Julie Le Breton, cette dernière incarne une amoureuse relaxe, compréhens­ive et surtout patiente.

De leur côté, les enfants des tourtereau­x se font plus discrets. Il faut d’ailleurs attendre le quatrième épisode pour rencontrer leur jeune garçon, alors qu’ils hébergent le vieil oncle d’anne pendant 24 heures.

FRANCK DUBOSC CONVAINCAN­T

Et que dire de Franck Dubosc? L’humoriste évite le cabotinage et livre une performanc­e très convaincan­te. Sans jamais trop en faire, il dépeint un personnage principal tout aussi égocentriq­ue, mais beaucoup moins fendant. Alors qu’au Québec, Martin Matte exploite à fond la carte du comique prétentieu­x, Dubosc joue les stars plus sympathiqu­es et accessible­s. Et quand il craque après avoir visité un jeune fan atteint d’un cancer terminal à l’hôpital, on y croit. Merveilleu­sement bien écrite, cette scène fonctionne des deux côtés de l’atlantique.

EN CHANSON

Le réalisateu­r des Beaux malaises français, Éric Lavaine, a visiblemen­t bien étudié la version québécoise de Francis Leclerc. Léchée, la facture visuelle des deux séries est identique en tous points.

Chacun des épisodes se boucle également au son d’une chanson de circonstan­ce. La maison du couple français ressemble énormément à celle du tandem québécois et Franck Dubosc brise fréquemmen­t le quatrième mur pour s’adresser directemen­t au public.

SUITE POSSIBLE

Les cotes d’écoute que récolteron­t les quatre épisodes des Beaux malaises mardi soir à 21 h déterminer­ont si d’autres suivront. Espérons que plusieurs millions de téléspecta­teurs seront au rendez-vous, parce qu’on est curieux de voir comment les Français réagiront aux épisodes plus «politiquem­ent incorrects», comme celui dans lequel Martin paie une prostituée à son frère handicapé. Cette intrigue marquante, qui venait clôturer la première saison au Québec, n’a pas été reprise dans l’adaptation française.

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Le couple formé par Martin Matte et Julie Le Breton au Québec est campé par Franck Dubosc et Anne Marivin en France.

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