Le jeune prodige de Victo
VICTORIAVILLE | Talal Al Mohamad, 9 ans, a récemment obtenu la meilleure note de sa classe en mathématiques. Pourtant, en début d’année, ce jeune prodige syrien ne parlait pas un traître mot de français.
Contrairement aux grands centres urbains, comme Montréal ou Québec, les jeunes réfugiés syriens ne fréquentent pas des classes de francisation à Victoriaville. Ils sont directement intégrés dans des classes ordinaires dès leur arrivée.
« BELLE DYNAMIQUE »
«L’apprentissage se fait par immersion complète. Ça crée une belle dynamique. Chaque élève est tout excité d’aider le petit nouveau», explique Francis Petit, coordonnateur du Comité d’accueil international des Bois-francs.
Arrivés en janvier 2016, les Al Mohamad font partie de la dizaine de familles syriennes de Victoriaville. Aujourd’hui, ils ne déménageraient pour rien au monde.
«Tout est à proximité ici et mes enfants sont en sécurité, se félicite le père Majed. Je suis un agriculteur et je viens d’un village syrien. Je me perdrais dans une grande ville.»
ACCENT PRONONCÉ
Tout comme ses soeurs, Talal, l’élève surdoué, a déjà un accent québécois bien prononcé. Même si son français est encore un peu hésitant, il arrive à soutenir une discussion animée et à parler de ses projets d’avenir.
«Je veux devenir informaticien», indique-t-il. Maram, sa soeur, le taquine en lui expliquant que son 90% en mathématiques ne vaut pas grandchose, puisque «c’est trop facile en deuxième année», d’après elle.
Et, signe d’intégration à la communauté, les enfants ont obtenu qu’un grand sapin de Noël soit bientôt installé dans le salon.