Nathalie Normandeau et Cogeco s’entendent
Le litige de 722 500 $ s’est réglé à l’amiable
La poursuite pour congédiement illégal de 722 500 $ intentée par Nathalie Normandeau envers son ancien employeur, Cogeco, s’est réglée à l’amiable, a appris Le Journal.
Jointe par téléphone hier, l’ancienne vice-première ministre a certifié qu’une entente hors cour était survenue plus tôt cette semaine entre les parties, à la suite d’un processus de médiation.
«Effectivement, je peux le confirmer, c’est réglé. Mais on ne fera pas d’autres commentaires que celui-là. L’entente est confidentielle», a laissé tomber Nathalie Normandeau, ajoutant qu’il y avait «une volonté de part et d’autre de régler» le litige.
CONGÉDIEMENT
Cette entente permet à Nathalie Normandeau et Cogeco d’éviter un procès.
L’ex-libérale animait depuis janvier 2015 avec Éric Duhaime l’émission du midi sur les ondes du FM93, à Québec. L’animatrice radio avait été suspendue sans solde dès le jour de son arrestation par L’UPAC, le 17 mars dernier, avant d’être congédiée.
La direction motivait sa décision par cette arrestation, un «motif sérieux» qui a fait perdre à Nathalie Normandeau «la légitimité, l’image et la crédibilité nécessaires pour animer une telle émission». L’animatrice répliquait un mois plus tard en déposant sa poursuite dans laquelle elle contestait ce «congédiement illégal» et rappelait qu’elle bénéficiait de la «présomption d’innocence».
Mme Normandeau réclamait notamment à Cogeco 572 500 $ pour les salaires prévus à son contrat, qui devait se terminer en 2019. L’ancienne politicienne gagnait 165 000 $ par an et devait bénéficier d’une augmentation de salaire annuelle de 5000 $, jusqu’en août 2019.
NOUVEAU CONTRAT
Dans les semaines suivant son congédiement, l’animatrice avait été courtisée par le grand patron de RNC Média, CHOI Radio X et Attraction Radio. Elle a finalement accepté un micro à BLVD 102.1, où elle pilote depuis l’automne l’émission du retour.
Nathalie Normandeau fait face à sept chefs d’accusation, dont complot, fraude, corruption et abus de confiance à la suite d’une enquête de L’UPAC. Ses six coaccusés et elle subiront leur enquête préliminaire en juin et en juillet 2017.
Ni les avocats des parties ni Cogeco n’ont répondu aux multiples appels du Journal, hier.