Labeaume refuse de rencontrer une élue de Gatineau qui l’a critiqué
Critiqué pour sa visite «partisane» en sol gatinois, le mois dernier, le maire Régis Labeaume n’a pas l’intention de passer l’éponge sur les déclarations de la conseillère Sylvie Goneau. Il refuse de l’accueillir à l’hôtel de ville.
Mme Goneau, qui affrontera le maire Maxime Pedneaud-jobin aux prochaines élections, avait décrié la visite du maire de Québec, lui reprochant de s’ingérer dans les affaires de Gatineau et de participer à un cocktail du parti politique du maire en soirée. Elle s’était alors publiquement interrogée sur son éthique.
Cette dernière a tenté de rétablir les ponts dans une lettre qu’elle lui a fait parvenir au début du mois de décembre. «Malgré nos divergences d’opinions [...] je crois avoir trouvé un pre- mier élément sur lequel nous pouvons nous entendre», a-t-elle rédigé, sollicitant une rencontre avec lui dans la «Vieille Capitale» pour mieux comprendre son modèle de gestion avec lequel il a obtenu un «résultat remarquable».
« VOUS NE MANQUEZ PAS DE CULOT ! »
«Le moins qu’on puisse dire, c’est que vous ne manquez pas de culot!» lui a répondu le maire de Québec, qui a refusé sa main tendue. «Après avoir orchestré un tapage médiatique laissant entendre que je vous avais insultée lors de cette visite, vous cherchez maintenant à m’entraîner dans un autre cirque médiatique avec votre demande de rencontre.
«Vous avez tellement décrié les coûts qu’a engendrés ma visite à Gatineau que je m’en voudrais de vous voir dépenser un peu plus de l’argent de vos contribuables pour vous déplacer à Québec», a largué le maire dans sa missive de deux pages. Se disant «bon prince», il lui a plutôt proposé d’envoyer de la documentation à la direction générale de Gatineau.
EN QUÊTE DE PUBLICITÉ ?
Questionné en mêlée de presse, hier, le maire en a rajouté une couche. «C’est une dame qui dit qu’elle me connaît, mais je ne suis pas capable de la reconnaître dans la rue. Je ne sais pas quoi vous dire de cette dame-là. Il y a des gens qui cherchent à avoir de la pub en parlant de Labeaume, c’est un cas patent.»