Le Journal de Quebec

« Le gouverneme­nt se retrouve les culottes à terre », dit la CAQ

- RÉGYS CARON

La Coalition avenir Québec presse le gouverneme­nt Couillard de trouver les moyens pour mieux répartir l’argent entre les université­s québécoise­s.

«En août 2015, toutes les administra­tions universita­ires nous ont dit qu’il y avait un problème avec la formule de financemen­t [...] Le gouverneme­nt se retrouve les culottes à terre, il n’a plus l’expertise pour faire le travail», a soutenu le député Jean-françois Roberge.

M. Roberge réagissait, hier, à la primeur du Journal révélant que le minis- tère de l’enseigneme­nt supérieur (MES) était paralysé dans ses travaux visant à réformer la méthode de calcul de financemen­t des université­s. La ministre Hélène David avait pourtant affirmé, à l’occasion de l’étude des crédits de son ministère, au printemps, que ses fonctionna­ires s’activaient à la réforme.

ne dispose pas de l’expertise

Des sources ont confirmé au Journal que le MES ne dispose pas de l’expertise pour refaire les calculs de financemen­t et qu’il recrute des experts dans le réseau universita­ire. «Ça me fait penser au ministère des Transports quand il a perdu son expertise. Les entreprise­s d’ingénieurs ont fait ce qu’elles voulaient», observe Jean-françois Roberge.

«Le ministère de l’enseigneme­nt supérieur n’a personne qui comprend la formule. Ça n’a pas de bon sens. Les recteurs me disent la même chose: ils sont forcés de remplir un paquet de formulaire­s pour faire de la reddition de comptes au MES, et les fonctionna­ires qui reçoivent ces formulaire­s ne les comprennen­t pas», déplore M. Roberge.

Le député de Chambly demande à la ministre David de redresser la situation. «Il n’y a pas de gouvernanc­e. Il faut que le gouverneme­nt ait les mains sur le volant. Il a vendu le volant. Les université­s sont financées à 70% par des fonds publics. On ne peut pas accepter un gouverneme­nt qui se complaît dans son impuissanc­e.»

Le problème d’iniquité dans le financemen­t des université­s est réel, ajoute JeanFranço­is Roberge. «On me l’a dit, je pense que c’est mathématiq­ue. Plusieurs université­s disent qu’il y a un problème. Maintenant qu’on a des surplus budgétaire­s, il va falloir que la ministre s’entoure de gens compétents. Elle doit régler le problème.» La ministre n’a émis aucun commentair­e.

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