Le Journal de Quebec

Obama promet une riposte face à Moscou

La Russie « est un pays plus petit, un pays plus faible »

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WASHINGTON | (AFP) Barack Obama a promis hier d’envoyer un «message clair» à la Russie après les cyberattaq­ues qui ont perturbé l’élection américaine et appelé son successeur républicai­n Donald Trump à placer l’intérêt du pays avant les querelles partisanes.

Désignant le chef du Kremlin comme responsabl­e des piratages de ces derniers mois – «pas grand-chose ne se passe en Russie sans l’aval de Vladimir Poutine» – le président américain est resté cependant évasif sur la nature de sa riposte à venir après les conclusion­s «unanimes» du renseignem­ent américain visant Moscou.

Avant de quitter Washington pour ses dernières vacances présidenti­elles à Hawaï, le locataire de la Maison-blanche, calme et posé, a mis en garde M. Trump, favorable à un rapprochem­ent avec le président russe, l’exhortant à accepter une enquête «bipartite, indépendan­te» sur ces piratages.

« PLUS PETIT, PLUS FAIBLE »

La Russie «est un pays plus petit, un pays plus faible» a lancé M. Obama dans une formule qui devrait à coup sûr faire bondir son homologue russe. «Mais ils peuvent nous affecter si nous oublions qui nous sommes».

«M. Poutine peut nous affaiblir, comme il tente d’affaiblir l’europe, si nous commençons à admettre l’idée qu’il est acceptable d’intimider la presse, ou d’enfermer les dissidents», a affirmé le président américain.

M. Obama a aussi révélé avoir demandé directemen­t en septembre, en marge d’un sommet du G20 en Chine, à M. Poutine de «cesser» les cyberattaq­ues, au risque de «conséquenc­es sérieuses s’il ne le faisait pas».

SANCTIONS ?

Le recours à d’éventuelle­s sanctions contre des cadres du régime russe fait partie des options possibles. Il placerait Donald Trump dans une position difficile une fois au pouvoir: les supprimer d’un trait de plume nourrirait les accusation­s d’une trop grande proximité avec Moscou, une posture qui crée des remous au sein du parti républicai­n.

Citant un sondage selon lequel un tiers des républicai­ns américains, traditionn­ellement hostiles à la Russie, approuvaie­nt la politique de Vladimir Poutine, qui fut, a rappelé M. Obama, patron du renseignem­ent russe, il a lancé: «Ronald Reagan doit se retourner dans sa tombe! Comment a-t-on pu en arriver là?».

Le président a conclu ce qui pourrait bien être sa dernière conférence par un «Mele Kalikimaka» (Joyeux Noël, en hawaïen).

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Avant de quitter pour ses dernières vacances présidenti­elles à Hawaï, Barack Obama a appelé Donald Trump à accepter une enquête sur le piratage électoral.

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