Le « vent tourne » pour le Québec
Selon Desjardins, les conditions économiques devraient s’améliorer en 2017
Le monde est incertain, la croissance économique a été modeste en 2016 dans le monde, mais le Québec ne s’en tirera pas si mal en 2017, selon les prévisions du Mouvement Desjardins.
L’année 2016 a été marquée par plusieurs «événements perturbateurs», comme la victoire du Brexit au RoyaumeUni et l’élection de Donald Trump à la présidence des États-unis, lit-on dans Année 2017: un point tournant? Et l’année qui s’en vient comportera aussi son lot d’incertitudes, que ce soit des élections dans plusieurs pays d’europe, le processus de retrait du Royaume-uni de l’union européenne ou la mise en oeuvre du programme électoral de Donald Trump.
EMBELLIE
«Les conditions économiques devraient néanmoins s’améliorer au cours de l’année, en particulier aux États Unis, au Canada ainsi que dans la plupart des provinces.»
«Décidément, le vent semble avoir tourné pour l’économie québécoise, alors que les résultats plus positifs s’accumulent depuis un certain temps», écrivent les économistes de Desjardins. Le marché du travail a bénéficié d’une très forte création d’emplois au cours des derniers mois et d’une baisse marquée du chômage, à son plus bas niveau depuis 1976.
Cette embellie du marché du travail, note l’étude, se répercute notamment sur l’indice de la confiance des ménages, qui est repassé au printemps dernier audessus de sa moyenne historique. «Sans surprise, les dépenses de consommation des ménages sont aussi plus élevées.» Par ailleurs, la croissance moins rapide que prévu des dépenses du gouvernement québécois signifie que l’exercice 2016-2017 est sur la bonne voie pour se solder avec un autre surplus.
«Notre prévision pour l’année 2016 a ainsi été rehaussée de 1,3 % à 1,5 %, tandis qu’un gain de 1,6 % est toujours attendu pour l’an prochain. Visiblement, les conditions économiques sont plus favorables qu’on le croyait.»
Cela dit, la prudence s’impose, lit-on, car certaines difficultés pourraient ressurgir, notamment au sein du marché de l’habitation ou en raison de la progression «anémique» des investissements des entreprises.
LE DOLLAR
Aux États-unis, les politiques qui seront vraisemblablement mises en place par la nouvelle administration devraient entraîner une croissance économique plus rapide en 2017, note-t-on, même si la hausse des taux d’intérêt et l’appréciation du billet vert limiteront le rebond.
Par la suite, l’introduction de politiques moins propices à l’économie, comme une montée du protectionnisme, pourrait freiner la progression du PIB réel en 2018.
La Réserve fédérale (Fed) devrait continuer graduellement la remontée de ses taux d’intérêt directeurs au cours des prochains trimestres, ce qui haussera les taux obligataires. «Nous misons toujours sur un statu quo des taux directeurs canadiens jusqu’à l’automne 2018 et sur une tendance baissière pour le dollar canadien.»