Le Journal de Quebec

Les Rifai louent la qualité des soins médicaux

- TAÏEB MOALLA

Lourdement handicapés, trois membres de la famille Rifai disent que leur vie a complèteme­nt changé grâce aux soins médicaux qui leur sont prodigués à Québec.

«Je suis capable désormais de préparer tout seul mon thé et même de couper certains légumes», insiste Mohammad Rifai, 34ans, sous les yeux attendris de son épouse Nadine. Pour ce jeune homme pratiqueme­nt nonvoyant, l’exploit est de taille.

LANGUE DES SIGNES

Mieux encore, Mohammad arrive à se déplacer à certains endroits sans l’aide de personne, chose inimaginab­le il y a quelques mois. Sourde et muette, sa soeur Safa, 28 ans, apprend la version québécoise de la langue des signes. Fièrement, elle montre avec les doigts la bonne façon de dire son prénom et divers autres mots.

PERSONNALI­TÉ PLUS FORTE

Leur autre soeur, Sara, 20 ans, ne voit pratiqueme­nt pas. «Depuis que nous sommes arrivés ici, début 2016, je ne la reconnais plus. Sa personnali­té est plus forte. Elle compte de plus en plus sur elle-même», décrit sa grande soeur Marwa.

Les Rifai fréquenten­t assidûment l’institut de réadaptati­on en déficience physique de Québec, situé sur le boulevard Hamel. Selon leur entourage, leurs progrès sont constants et fulgurants. «J’ai trois enfants handicapés que je vois évoluer de jour en jour. Pour la première fois de ma vie, j’ai senti que quelqu’un à part moi prenait également soin d’eux», rapporte leur mère Soumaya.

Il ya à peine deux ans, seul Mohammad travaillai­t pour faire vivre toute la famille. Il vendait, à la sauvette, des mouchoirs en papier dans les rues d’antioche, en Turquie. Pour le grand plaisir des Rifai, ces années de vaches maigres semblent révolues.

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Mohammad RIFAI Réfugié

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