Les retrouvailles extrêmement émouvantes des Hammash
Hamza, le père de famille, sait qu’il peut compter sur ses deux enfants aînés
À cause d’un imbroglio bureaucratique, la famille Hammash a été séparée pendant sept longs mois. Arrivés en janvier à Québec, Fatma et Hassan ont dû attendre le mois d’août pour être enfin rejoints par leurs parents et leurs quatre autres frères et soeurs.
«On devait les rejoindre deux semaines après leur arrivée. Mais ces deux semaines se sont transformées en sept mois», raconte le père Hamza Hammash.
Pour une raison nébuleuse, les dossiers des membres de la famille ont été traités de façon séparée. Les deux aînés, 22 ans et 20 ans, ont pu arriver au Canada assez rapidement. «Mais le dossier de ma femme est resté bloqué. Elle a dû faire une autre entrevue à l’ambassade du Canada au Liban. Les délais se sont rallongés», raconte Hamza.
Son épouse Samira décrit des mois d’angoisse. «Je n’en dormais pas la nuit. Ça m’a rendue malade toute cette histoire. Ma tension artérielle était tellement élevée qu’on a dû m’emmener plusieurs fois à l’hôpital.»
Et, pour ne rien arranger à la situation, les rumeurs les plus farfelues ont commencé à circuler au Liban. «Certains nous disaient que le Canada nous avait pris nos enfants et qu’on ne les reverrait plus jamais», relate le père.
MOMENTS DIFFICILES
Chaque semaine, Fatma et Hassan multipliaient les démarches auprès du Centre multiethnique de Québec (CMQ) et des différents paliers de gouvernement pour accélérer l’arrivée de leur famille.
De son côté, le père se rendait hebdomadairement à l’ambassade du Canada où les nouvelles se faisaient rares. La patience de la famille était mise à rude épreuve. «Nous nous parlions tous les jours par internet. C’étaient des moments très difficiles», se rappelle Samira.
LA DÉLIVRANCE
Enfin, à la mi-août 2016, les parents et leurs quatre autres enfants ont fini par débarquer au Québec. Fatma était particulièrement heureuse de retrouver surtout sa plus jeune soeur, Rahaf, 6 ans, qui ne supportait plus cette séparation forcée.
Dans une société où les enfants quittent rarement le cocon familial avant leur mariage, Hamza a constaté à quel point ses deux aînés avaient grandi vite et à quel point ils se sont montrés débrouillards durant l’interminable attente. «Je suis très fier d’eux!» s’est-il exclamé.