En désintox plutôt qu’en prison
Accusée avec son conjoint, la mère droguée qui aurait tué son bébé en l’allaitant est à nouveau enceinte
La mère qui aurait tué son bébé en l'allaitant pendant qu’elle était droguée et son conjoint aussi accusé de négligence ont été envoyés en centre de désintoxication dans l'attente de leur procès.
Sandra Laverdure, accusée d’homicide involontaire et de négligence criminelle causant la mort de son bébé de 52 jours, est à nouveau enceinte.
D’ailleurs, son ventre arrondi était bien visible lors de sa comparution, où elle s’est présentée dans le box des accusés menottée. Elle en serait à son sixième mois.
Le 18 mai dernier, on a constaté que la petite Magalie, âgée de moins de deux mois, ne respirait plus. Elle gisait dans le lit du couple. L’enquête a rapidement été transférée à l’unité des crimes majeurs de la Sûreté du Québec.
Des examens poussés ont récemment permis de déceler la présence de méthamphétamine dans le sang du poupon.
Il s’agit d’une drogue de synthèse puis- sante, que les parents consommeraient régulièrement. L’enquête démontrerait en effet que la mère n’aurait pas cessé de s’adonner à cette pratique alors qu’elle allaitait son bébé depuis sa naissance.
Elle aurait même pu consommer lors de sa grossesse précédente.
AUCUN CONTACT
La Couronne a consenti hier à ce que les parents qui sont incarcérés depuis leur arrestation quittent le centre de détention, à condition qu’ils suivent une thérapie. Ils devront ainsi rester 24 heures sur 24 dans un centre de désintoxication.
La mère ne pourra d’ailleurs pas entrer en contact avec son conjoint, Mathieu-charles Mongrain, qui a été envoyé dans un centre de rééducation différent. Lors de sa brève comparution hier, le jeune homme de 27 ans était en pleurs. Il est accusé d’avoir mis en péril la vie de son bébé par omission de lui fournir les choses nécessaires à l’existence et de s’être livré à des gestes rendant les lieux impropres à la présence de l’enfant. Sandra Laverdure fait aussi face à ces accusations. Les accusés doivent revenir en cour le 10 mars. – Avec la collaboration
de Christian Plouffe