Ça commence au sommet
La nouvelle structure organisationnelle des Alouettes sera fonctionnelle dans la mesure où les gens en poste auront les coudées franches. Patrick Boivin devra bénéficier de la même confiance et de la même latitude que son père a obtenues de George Gillett avec le Canadien. C’est essentiel dans toutes organisations sportives. Le succès passe par le sommet de la pyramide.
La chute des Alouettes s’est amorcée avec le départ de Larry Smith. Jim Popp avait tous les pouvoirs jusqu’à ce que Bob Wetenhall empiète sur les plates-bandes de son directeur général en choisissant lui-même Tom Higgins au poste d’entraîneur en chef.
Wetenhall a beau être l’autorité suprême chez les Alouettes, il a pris une décision qui ne relevait pas de son champ de compétence. Quand une telle chose se produit, c’est signe que quelque chose ne va pas.
PANIQUE CHEZ LES PANTHERS !
Les concessions sportives ayant à leur tête des propriétaires impatients et envahissants ne connaissent pas de succès généralement.
On le voit présentement chez les Panthers de la Floride. L’équipe était finalement sortie de la noirceur dans laquelle elle était empêtrée depuis une quinzaine d’années, la saison dernière.
L’avenir laissait présager des jours fastes avec les jeunes joueurs de talent qu’on retrouve dans ses rangs.
Pour une raison inexplicable, le propriétaire Vincent Viola a apporté des changements au sein de sa structure directionnelle au cours de la saison estivale.
Dale Tallon a été dépouillé du rôle de directeur général, à la faveur de Tom Rowe, étant nommé président des opérations hockey, un titre bidon dans ce cas-ci.
Il y a trois semaines, Rowe a congédié Gerard Gallant du poste d’entraîneur en chef, prenant le relais lui-même derrière le banc.
La situation ne s’est pas améliorée pour autant. Les Panthers montraient une fiche de 2-3-4 sous la direction de Rowe avant leur match d’hier soir au Colorado.
Viola a pressé le bouton de panique à nouveau en demandant à Tallon de reprendre en main toutes les opérations hockey.
Soudainement, il ne donne plus au système des statistiques avancées largement priorisées par Matthew Caldwell, qu’il a embauché au poste de président le printemps dernier, et les hommes de hockey recrutés par Caldwell.
Sans stabilité point de salut!
MOLSON A COMPRIS
Geoff Molson en a saisi toute l’importance après des débuts plutôt difficiles aux commandes du Canadien.
À sa première saison avec l’équipe, Bob Gainey a cédé sa place à Pierre Gauthier, qui a commis l’erreur de remplacer Jacques Martin par Randy Cunneyworth à sa troisième saison dans le fauteuil de directeur général. Le Canadien a fait un pas en arrière. Il s’en est suivi le grand ménage qui a mené à l’arrivée de Marc Bergevin et au retour de Michel Therrien.
Si la coupe Stanley n’est pas encore visible sur le radar, le Canadien a quand même meilleure mine qu’au cours des 12 premières années du présent siècle.
La structure est solide. Il reste à trouver les morceaux manquants qui feront du Tricolore une équipe pouvant aspirer aux grands honneurs.
SAPUTO AUSSI
L’impact est engagé dans cette direction.
La semaine dernière, son propriétaire, Joey Saputo, a déclaré que le but de la direction est d’aller chercher la coupe MLS d’ici cinq ans.
L’homme semble toujours aussi impliqué dans son équipe, mais il donne l’impression d’être plus calme. Il le faut. Ce n’est pas en changeant son entraîneur continuellement qu’une équipe peut avancer.
POUR LA SURVIE DES ALOUETTES
Les Alouettes semblent avoir déniché le bon homme à ce poste en Jacques Chapdelaine.
Ses adjoints et ses joueurs disent à l’unisson que Chapdelaine est organisé et qu’il a implanté une structure de travail solide.
Kavis Reed est inexpérimenté comme directeur général, mais il possède un bon bagage d’expérience comme homme de football. Il connaît bien la Ligue canadienne.
Donnons la chance au coureur puisqu’il est là.
La famille Wetenhall doit faire de même avec son nouveau président et chef de direction.
Patrick Boivin connaît le marché sportif montréalais, et ses patrons devront l’écouter et s’en remettre à son expérience. À ce stade-ci, il en va de la survie de l’équipe.