Le départ des Gaiters réclame une réflexion
Certains prônent des changements pour 2018
La décision des Gaiters de Bishop’s de quitter pour une conférence qui convient davantage à leur réalité permettra-t-elle à U Sports d’accélérer sa réflexion sur son réseau de compétition et de finalement accoucher d’une formule où tous les intervenants trouveraient leur compte?
La décision des dirigeants de l’université Bishop’s était la seule avenue possible à moins de tirer la plogue sur un programme de football plus que centenaire. L’entente de deux ans avec la Conférence de l’atlantique leur permettra de voir venir.
Chez U Sports et son ancêtre Sport interuniversitaire canadien (SIC), le statu quo a toujours été priorisé. La décision audacieuse de Bishop’s confirme que le système actuel doit être repensé à court terme. «En 2017, on ne pourra pas changer un million de choses, mais on vise des changements pour la saison 2018, a mentionné le directeur du Service des activités sportives de l’université Laval et président du conseil d’administration du secteur universitaire au RSEQ, Christian Gagnon. On doit s’asseoir, les quatre régions, et regarder le portrait à l’échelle canadienne. On doit aussi parler avec David Dube et Jim Mullin qui avaient lancé un projet d’un calendrier national l’an dernier. On doit y aller une étape à la fois.»
NOUVEAU FORMAT
Plusieurs pensent que cette première étape sera la mise sur pied d’un nouveau format de séries éliminatoires qui inclurait les huit meilleures équipes au pays et où les quatre conférences seraient représentées.
«La décision de Bishop’s forcera les gens à avoir une conversation, a mentionné le coordonnateur défensif des Gaiters Marc Loranger. On ne doit pas niveler vers le bas, mais on doit s’assurer que le réseau de compétition est sain. Il fallait se rendre là pour que la perspective change. Bishop’s a fait preuve de leadership au lieu de se mettre la tête dans le sable.»
Certains anciens des Gaiters qui ont connu les belles années des Mauves sont déçus de la tournure des événements. «Les belles années des Gaiters, c’était avant l’arrivée du Rouge et Or (1996). C’était une autre époque. En 2013, ils avaient la meilleure équipe possible avec la présence de nombreux joueurs de cinquième année et ils se sont néanmoins fait démolir en séries éliminatoires après avoir présenté une fiche de 6-2 en saison régulière», conclut Loranger.