Le Journal de Quebec

PRICE CHASSÉ DU MATCH

Les Sharks le déjouent quatre fois sur 18 tirs et gagnent 4 à 2

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m jonathan. bernier @quebecorme­dia.com

Depuis le début de la saison, Michel Therrien martèle qu’il a un plan concernant l’utilisatio­n de ses gardiens. Hier soir au Centre Bell, face aux Sharks de San Jose, il n’a pas eu le choix d’y déroger.

L’entraîneur du Canadien a dû couper court à la soirée de Carey Price après que celui-ci eut accordé quatre buts sur 18 tirs, dont trois sur les huit premiers lancers auxquels il a fait face.

Les Sharks ont profité de cet élan pour renverser le Tricolore au compte de 4 à 2.

Il faut dire que les coéquipier­s de Price n’ont pas aidé sa cause.

Les Sharks ont beau présenter une attaque massive plutôt modeste, leur offrir trois supériorit­és numériques lors des huit premières minutes de jeu, c’est tout de même jouer avec le feu.

EN ZONE OFFENSIVE

David Schlemko et Patrick Marleau ont profité de deux de ces avantages numériques pour jeter les bases de cette victoire à sens unique.

Dire que les Sharks n’avaient converti qu’une seule de leurs 15 occasions au cours de leurs quatre rencontres précédente­s.

«On a creusé notre propre trou, a indiqué Shea Weber, lui même puni à deux occasions plus tard dans la rencontre. C’est difficile de mettre tout le monde dans le match quand tu offres des supériorit­és numériques à l’adversaire dès le début.»

Le pire, c’est que ces trois punitions (Torrey Mitchell à deux reprises et Paul Byron) ont été décernées lors des rares incursions du Tricolore en territoire ennemi. Le genre de punitions qui donne des cheveux gris à un entraîneur.

UN LONG REGARD

Résultat, Carey Price a accordé trois buts sur les huit premiers lancers auxquels il a fait face, Timo Meier parvenant à le déjouer à son tout premier tir dans le circuit Bettman.

Le gardien d’anahim Lake est toutefois demeuré en poste... jusqu’à ce que Melker Karlsson inscrive le quatrième but des Sharks, dans la septième minute du deuxième engagement. «Ce but nous a coulés», a lancé Weber. Au moment de quitter la glace, Price a lancé un long regard d’insatisfac­tion vers le banc de son équipe.

D’ailleurs, il n’a pas pris place près du banc des siens, comme il le fait habituelle­ment, lors de la troisième période.

Néanmoins, Price sera de retour devant le filet, ce soir, à Washington.

PAS DE TAILLE

Contrairem­ent aux six premiers rivaux du Canadien à avoir passé 48 heures à Montréal avant leur affronteme­nt, les Sharks n’ont pas semblé s’être laissé déconcentr­er par les charmes de la métropole.

La troupe de Peter Deboer a déployé un jeu ultra cartésien ne laissant pratiqueme­nt pas d’espace aux rapides patineurs du Canadien. Empêtrés dans leur zone, les Montréalai­s ont multiplié les revirement­s.

À un certain moment, ils en avaient commis plus que leur nombre de tentatives de lancer en direction de Martin Jones.

POUSSÉE TARDIVE

En fait, il a fallu que les visiteurs lèvent le pied, à mi-chemin de la rencontre, pour que le Tricolore reprenne un peu vie.

Une poussée tardive a permis à Brian Flynn et Jeff Petry de rétrécir l’écart à deux buts.

«C’était bien de voir que nous avons été en mesure de revenir dans le match. C’était un écart pratiqueme­nt impossible à surmonter, mais nous avons tout de même démontré du caractère, a fait valoir Nathan Beaulieu. Tirer de l’arrière 4 à 0 contre une équipe qui affiche autant de profondeur que les Sharks, c’est difficile à combler.»

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