Le Journal de Quebec

Est-ce qu’un enfant délinquant, l’est pour la vie?

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Je suis la mère d’un garçon de 20 ans qui s’est engagé sur une mauvaise pente depuis l’âge de 14 ans quand mon mari et moi avons perdu le contrôle sur lui. Enfant unique dont j’ai toujours eu du mal à contenir les excès, il a commencé à me monter sur la tête alors qu’il était très jeune. Mon mari, très pris par son travail, ne prenait pas beaucoup de place dans son éducation.

Quand vers l’âge de 16 ans je me suis résignée à faire un signalemen­t à la DPJ, il était déjà trop tard. Il m’en a voulu d’avoir posé ce geste et son père a profité du moment pour filer par la porte d’en arrière avec une autre. Je suis restée seule à le visiter de temps en temps et à l’entendre me crier et me cracher dessus pour le geste posé, en accord avec son père, mais dont il m’attribuait la seule paternité. J’ai espéré qu’avec le temps il reconnaiss­e que j’avais eu raison, mais ça n’est jamais arrivé.

Depuis sa sortie du Centre à 18 ans, je n’ai plus aucune nouvelle. Il fait comme si je n’existais pas. Ma mère prétend qu’avec ce qu’il m’a fait endurer, c’est très bien comme ça. Elle prétend même que je devrais bénir le ciel pour m’avoir débarrassé­e de cet encombrant enfant. Mais ça ne ressemble pas à la femme que je suis d’abandonner la partie.

Je sais qu’il continue dans la voie de la petite criminalit­é puisque via des amis, j’ai de ses nouvelles de temps en temps. J’aimerais reprendre contact mais j’hésite. Je supportera­is mal d’être rejetée de nouveau. Quant à son père, ça fait tellement longtemps qu’il a fait une croix sur son fils, je ne nourri aucun espoir qu’il m’épaule dans une éventuelle démarche. Que me conseillez-vous? Pensez-vous que mon garçon est perdu à jamais?

Une mère qui espère encore toucher le coeur de son fils

Il m’est difficile de vous répondre avec si peu d’informatio­ns. J’ai quand même la conviction que quand l’espoir est là, on peut au moins tenter des approches. Comme l’alcoolique, le délinquant lance un appel de détresse. Ce qu’il ne pouvait pas vous dire avec des mots, il le disait et le dit encore autrement, avec des gestes provocateu­rs. Car la provocatio­n, comme la violence, est une mesure de défense.

La fuite de votre mari et la coupure radicale qu’il a opérée avec son fils en dit beaucoup sur le mauvais climat qui devait régner dans votre foyer. Climat dont vous partagez bien sûr la responsabi­lité avec votre ex-conjoint. Il se peut que votre fils choisisse un jour de changer de vie, mais ça relève de sa responsabi­lité. La vôtre est de rester ouverte à le revoir et de vous organiser pour qu’il le sache en cas de besoin. Mais attendez-vous si ça se produit, à vous faire dire vos quatre vérités. Vous ne pourrez jamais refaire le passé, mais vous pouvez certaineme­nt mettre en place un climat favorable à un meilleur futur avec ce garçon, si jamais il le voulait.

À propos des rêves

Une femme vous demandait récemment certaines informatio­ns sur les rêves. En guise de réponse et en avouant votre peu de connaissan­ces du sujet, vous lui avez suggéré d’aller en librairie pour se procurer un des multiples livres existants sur le sujet. Comme je l’ai souvent fait moimême au cours de ma vie, j’aurais une suggestion à faire à cette personne, soit les livres de Nicole Gratton, une québécoise, qui m’ont grandement aidée à parfaire mes connaissan­ces sur le sujet.

Une rêveuse née

Furetant sur Internet suite à votre lettre, j’ai constaté que Nicole Gratton, que j’avais fréquemmen­t eue en entrevue à la radio jadis, donne aussi des conférence­s partout au Québec. En se rendant sur Internet et en tapant son nom, on en obtient le détail

Penséedujo­ur Qui ne sait pardonner ne sait aimer. - Martin Luther King

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