Encore de la neige... et du verglas
Un cocktail météo de mauvais goût touchera la région de Québec dans les prochaines heures
Gens de Québec, vous n’en avez pas terminé avec la météo capricieuse du mois de décembre. Le verglas, le vent et la chute draconienne des températures que prévoient les météorologues dans les prochaines heures forment une combinaison qui n’annonce rien de rigolo.
La région de Québec «est vraiment sur la limite» de la zone de verglas, décrit la météorologue Marie-ève Giguère, d’environnement Canada. Le risque est plus fort pour la matinée. Il est plus probable que la capitale reçoive une bonne bordée de neige, soit entre 10 et 15 cm, après quatre centimètres tombés hier qui ont suffi pour provoquer des dizaines de sorties de routes, principalement sur la Rive-sud.
Le service météo a émis une alerte de pluie verglaçante pour la Montérégie, Montréal, l’estrie et la Beauce. Le verglas devrait s’abattre sur ces secteurs pendant plusieurs heures, jusqu’en après-midi. Une bonne couche de glace de 10 mm pourrait donc coller aux routes, aux branches et aux fils électriques, avec tous les périls et les tracas que cela suppose.
FROID ET NEIGE
«L’air froid des derniers jours reste en surface, alors le verglas s’accumule plus rapidement», ajoute Mme Giguère. Et la neige récente ajoutera un poids supplémentaire, prévient-elle.
La glace restera bien collée puisque le mercure amorce une chute vertigineuse. Entre ce soir et la nuit prochaine, on devrait perdre pas moins de 20 degrés et se réveiller avec un cinglant – 25 °C, demain.
L’hiver s’est pointé cette année avec autant de finesse qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Mais en observant les statistiques des 30 dernières années, on constate que les accumulations de neige sont dans les normales.
PLUS FROID QUE LA NORMALE
Par contre, le mois de décembre est effectivement assez froid jusqu’à maintenant. «Les températures aussi froides, on les voit d’habitude en janvier et en février, quand la baie d’hudson est gelée, ce qui n’est pas le cas présentement. Alors c’est moins fréquent, mais ça arrive», indique Mme Giguère.
Depuis 10 ans, le mois de décembre a été souvent plus chaud que la moyenne jusqu’à maintenant, alors que nous ne sommes qu’à mi-chemin et que l’hiver n’est pas encore officiellement commencé.
Ces deux dernières années, décembre a été beaucoup plus doux et moins neigeux que la moyenne, ce qui fausse peutêtre les perceptions. Décembre 2015 a été le plus chaud jamais enregistré.