Le Journal de Quebec

Pourquoi tant de violence gratuite de nos jours?

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Montréal est-elle en train de devenir une ville aussi violente que New-york ou encore Paris dans ses banlieues? C’est la question que nous nous posons mon mari et moi. Non pas parce que les gangs de rue sont en augmentati­on, bien que nous ne puissions envier personne sur ce plan, mais parce que ses citoyens deviennent de plus en plus agressifs.

Vous n’avez qu’à circuler en automobile dans nos rues pleines de cratères et jonchées de cônes oranges pour le constater. C’est à qui couperait l’autre pour entrer au plus vite dans l’entonnoir, et si tu ne cèdes pas ta place, tu as droit au doigt d’honneur ou aux bêtises qu’on te lance par la tête.

Pareil avec les cyclistes qui traversent les intersecti­ons aux feux rouges et qui roulent en sens inverse dans les sens uniques, mais qui te regardent avec une face de beu ou qui t’invectiven­t si tu oses leur faire savoir que les feux de circulatio­n, ben c’est valable pour tout le monde.

C’est vrai que les multiples chantiers peuvent avoir raison de la patience des citoyens. On comprend que si quelqu’un perd une heure et demi le matin et le soir dans le traffic pour aller et revenir du travail, ça joue sur ses nerfs. Mais est-ce une raison pour voir un automobili­ste sortir de sa voiture pour aller en engueuler un autre et frapper sur son capot parce qu’il a osé glisser dans sa ligne en forçant la gentilless­e du chauffeur d’en avant?

Pas besoin de se surprendre de voir ensuite nos jeunes se laisser séduire par les musulmans extrémiste­s qui viennent les recruter, quand on sait que très jeunes, ils ont appris à se faire justice dans la cour d’école. Leurs parents les forment à ça, eux pour qui leur progénitur­e a toujours raison et qui sont prêts à invectiver leur professeur dans la face dès que ce dernier ose avancer que leur petit a des faiblesses.

L’enseigneme­nt à la courtoisie et au savoir-vivre ne se faisant plus, c’est la loi de la jungle dans certaines rues et certaines cours d’école de Montréal. On attaque les vieilles personnes dans la rue et un certain nombre de stations de métro sont devenues des nids de malfaiteur­s.

Voici les propos du directeur d’un entre de psychologi­e préventive : « …cette violence est le résultat d’un manque d’encadremen­t en milieu familial. Ces enfants sont issus de personnes qui ont dénoncé la discipline et la rigueur dans laquelle elles avaient grandi. La génération des années 70-80 a voulu faire mieux que ses parents et elle a élevé ses enfants dans la liberté et le laxisme. Ce qui a pour conséquenc­e que ceuxci manquent d’identité et que leur équilibre émotif est fragile. Leur résistance à la pression est presque nulle et la moindre difficulté les affole. »

Ces enfants, une fois devenus adultes et parents, ont poursuivi dans la même voie, de sorte que leurs enfants se sont enlisés dans la même ornière. Plus personne n’a de patience dans les queues, chacun tente de dépasser l’autre et le fait en mettant de l’avant une agressivit­é qu’on ne connaissai­t pas dans le Québec d’avant. Jusqu’où cela va-t-il se rendre? Mon mari et moi ne serons plus là pour le voir! Un couple dégoûté

Je ne nie pas que certains des phénomènes que vous dénoncez soient exacts. Mais j’hésiterais à faire, comme vous le faites, des généralité­s avec des cas isolés. Nous avons encore la chance de vivre dans un pays pacifique. Et à cet égard, je vous inviterais à regarder du côté de certaines parties du monde où la violence est monnaie courante. Ceci étant dit, je retiens le passage sur le manque de formation au civisme et à la courtoisie qu’on aurait grand intérêt à remettre au goût du jour dans les écoles.

Penséedujo­ur Pardonnez les autres, non pas parce qu’ils méritent votre pardon, mais parce que vous méritez la paix. - Wild Woman Sisterhood

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