Le Journal de Quebec

Pas de Panique, Cowboys !

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Dans un environnem­ent hyper médiatisé comme celui des Cowboys, chaque détail est grossi sous une loupe à la puissance 1000 et chaque minime interrogat­ion devient une méga controvers­e. Pourtant, inutile de déchirer sa chemise, Dak Prescott mérite amplement de conserver son poste.

Les Cowboys dans la NFL, c’est comme les Canadiens dans la LNH ou les Yankees au baseball majeur. Chaque victoire dégage une fragrance de championna­t, mais chaque défaite ou même chaque léger pas de côté génère des visions apocalypti­ques.

Ainsi, après 11 victoires de suite, les Cowboys ont perdu face aux Giants et leur saison s’en va aux ordures. Dak Prescott, qui a connu son premier match de deux intercepti­ons cette saison, mérite d’être confiné au banc, non sans avoir fait 50 push-ups au préalable pour expier ses péchés.

Le jeune quart-arrière était adulé de manière exagérée il y a une semaine et soudaineme­nt, c’est Tony Romo qui est le seul dans l’équipe apte à lancer un ballon et prendre des décisions éclairées. Au diable, Prescott!

UN DÉBAT LÉGITIME ?

Trêve de sarcasme, il serait malhonnête de ne pas reconnaîtr­e que l’attaque des Cowboys est au point mort depuis deux matchs. Face aux Giants et aux Vikings (deux équipes qui alignent d’excellente­s défensives, soit dit en passant), les Cowboys n’ont gagné que 262 verges et marqué 12 points en moyenne. À titre comparatif, la pire attaque du circuit, celle des Rams, amasse en moyenne 286 verges et marque 14,9 points.

Est-ce satisfaisa­nt pour les Cowboys, une équipe considérée parmi les prétendant­es au trône? Certaineme­nt pas! Et peut-être, après tout, que Prescott est en train de frapper le mur que frappent certaines recrues, mais il est trop tôt pour l’affirmer.

Dans l’ère du Super Bowl, aucun quartarriè­re de première année n’a atteint le match ultime, et ce n’est pas un hasard. Plus la saison progresse, plus les équipes adverses s’adaptent et les obstacles s’intensifie­nt. Pas besoin d’en ajouter à l’interne!

PAS MIEUX AVEC ROMO

Plusieurs estiment donc qu’il est temps de confier les clés à Tony Romo, qui ironiqueme­nt était la cible d’incessante­s railleries lorsqu’il était titulaire du poste le plus scruté de la ligue.

Doit-on rappeler que pas plus tard que l’an dernier, Romo était conspué à souhait avec sept intercepti­ons et une moyenne de 221 verges lors des quatre matchs auxquels il a pris part?

En retirant Prescott de la mêlée dès ses premières embûches, les Cowboys enverraien­t un étrange message à leur jeune quart. Trop d’équipes valsent avec leurs quarts-arrières et mis à part la cuvée 2015 des Broncos, rares sont celles qui en sortent gagnantes.

Prescott n’a pas à être protégé si sa saison déraille davantage, mais un regard d’ensemble objectif sur sa campagne permet de conclure qu’il mérite, du moins pour l’instant, d’être pleinement appuyé par l’équipe et les partisans.

 ??  ?? Après deux matchs plus difficiles pour Dak Prescott (à gauche) aux commandes de l’attaque des Cowboys, plusieurs partisans et médias impatients réclament le retour de Tony Romo (à droite) dans la mêlée.
Après deux matchs plus difficiles pour Dak Prescott (à gauche) aux commandes de l’attaque des Cowboys, plusieurs partisans et médias impatients réclament le retour de Tony Romo (à droite) dans la mêlée.

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