Le Journal de Quebec

Un sixième immortel

Le numéro 7 a été hissé dans les hauteurs du Centre Vidéotron

- Roby St-gelais l Rstgelaisj­dq

En devenant officielle­ment le sixième immortel dans l’histoire des Remparts avant la rencontre d’hier soir, Guy Chouinard a rejoint l’une de ses idoles, Guy Lafleur, dans ce groupe sélect de joueurs dont la bannière se trouve au plafond du Centre Vidéotron.

«J’ai de la misère à exprimer ce que je ressens à l’intérieur de voir mon chandail être retiré avec celui des idoles de ma jeunesse, Jean Béliveau (As de Québec) et Guy Lafleur, c’est incroyable», a lancé l’homme de 60 ans à la foule avant que son numéro 7 soit hissé dans les hauteurs de l’amphithéât­re.

Au même moment où la bannière s’envolait au ciel, l’ancien attaquant devenu ensuite entraîneur, notamment des Remparts, l’a fait toucher à sa petitefill­e Léa qu’il portait dans ses bras. Un geste important à ses yeux puisqu’il s’agit de son héritage sportif pour la nouvelle génération de Chouinard.

«Je voulais qu’elle touche à la bannière. J’y ai pensé cette semaine et tout dépendant comment ça arriverait, et quand j’ai vu que j’avais l’opportunit­é, je l’ai fait», a expliqué ce fier Limoulois, qui a donné crédit à ses compagnons de trio Daniel Beaulieu et André Perreault pour ses succès.

Sa femme Danielle, sa fille Sarah et son gendre l’accompagna­ient aussi sur la glace pour ce moment unique, alors que ses trois frères, Jacques, Pierre et Jean, prenaient place dans les gradins. Retenu à Grenoble en raison de ses obligation­s de hockeyeur profession­nel, son fils Éric, qui a aussi porté le 7 chez les Remparts, lui a adressé un message vidéo.

NERVOSITÉ ET ÉMOTIONS

Les papillons étaient nombreux dans l’estomac de Chouinard avant la cérémonie. «Tu peux te préparer, mais peu importe ta préparatio­n, tu ne sais jamais comment ça va se dérouler. C’est le summum pour un joueur individuel­lement. Tu peux le penser et quand ça arrive, c’est là que ça fesse», a avoué celui qui a amorcé sa carrière dans l’uniforme québécois dès 14 ans.

Chouinard a suivi les traces de Lafleur en étant à son tour un acteur de premier plan de cette glorieuse époque des Remparts, vainqueurs de la coupe du Président en 1973 et en 1974. Ses 147 buts et 212 passes (359 pts) en trois saisons le placent au sixième rang des marqueurs dans l’histoire de la franchise, toutes génération­s confondues.

«C’était un phénomène. Il a tout de suite fait sa marque. Il n’avait pas le style de Lafleur et des autres, mais quand il arrivait dans la zone, il scorait tout de suite avec son lancer. Lui et Buddy Cloutier, c’étaient deux merveilles!» a souligné son coéquipier de l’époque, Richard Nantais.

Chouinard a aussi connu une belle carrière dans la LNH, récoltant 575 points en 578 matchs avec Atlanta, Calgary et St. Louis. Son oeuvre se poursuit aujourd’hui avec les Lions du Collège Champlain St. Lawrence, qu’il dirige depuis quelques saisons.

AU TOUR DE CLOUTIER

Réal Cloutier sera le dernier ancien à recevoir pareil honneur en marge du 20e anniversai­re de la renaissanc­e des Remparts, le 4 février. André Savard avait eu droit à sa fête plus tôt cette saison.

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Après avoir reçu un tableau relatant ses exploits en photos, Guy Chouinard a découvert la bannière de son numéro 7 le rendant immortel chez les Remparts.
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