Yvon Bussières motivé par le désir d’aider
Diverses motivations poussent les gens à aider les autres, mais elles sont particulièrement profondes dans le cas d’yvon Bussières, doyen du conseil municipal de Québec après bientôt 24 ans de service.
Servir. C’est certainement le mot qui a guidé la majeure partie de l’existence du conseiller de Montcalm–saint-sacrement. Et c’est vrai tant dans sa vie personnelle qu’en ce qui a trait à son premier choix de carrière comme agent de pastorale. Le même raisonnement s’est imposé dans son engagement comme conseiller municipal, auquel il pourrait mettre un terme après le présent mandat.
M. Bussières n’oubliera jamais la période où il a dû recevoir l’aide de la SaintVincent-de-paul. Alors étudiant en théologie et père de jeunes enfants, il ne parvenait plus à joindre les deux bouts. L’homme de 66 ans évoque encore aujourd’hui cet épisode difficile avec les larmes aux yeux. Une fois ses études terminées, il est devenu agent de pastorale au sein du diocèse de Québec. Il a su que le pire était derrière lui, mais s’est promis d’aider à son tour les gens dans le besoin.
NOMBREUSES IMPLICATIONS
M. Bussières agit d’ailleurs comme bénévole, tout comme son épouse, depuis une trentaine d’années. Le couple a oeu- vré au fil des ans au sein de divers organismes: Association des camps du Québec, Fondation de Lauberivière, Centraide et, bien sûr, à la Société Saint-vincent-de-paul, comme son père avant lui. «Quand tu fais une visite, à la SaintVincent-de-paul, c’est un privilège lorsque quelqu’un t’ouvre la porte et te montre sa misère», dit ce fervent croyant catholique.
Il m’est déjà arrivé, lors d’entrevues, de patienter quelques minutes, le temps que M. Bussières vienne en aide à un homme venu réclamer son aide. Il a d’ailleurs continué de veiller sur ce même individu jusqu’à son décès, survenu il y a quelques années. Il dit avoir beaucoup appris de lui, des réflexions de fond qu’il lui a faites, miné par la souffrance.
M. Bussières agit d’ailleurs comme bénévole, tout comme son épouse, depuis une trentaine d’années.
MÊMES VALEURS
Quant à l’implication en politique de M. Bussières, c’est son travail d’agent de pastorale (pour lequel il ne détient plus de mandat officiel) qui l’y a mené, par hasard. «En sortant de l’église Saint-sacrement, j’ai rencontré Pierre Mainguy (ancien chef de l’opposition à l’époque du maire Jean Pelletier) et il m’a invité à m’impliquer en politique», raconte-t-il.
Après réflexion, discussions avec son épouse Lucie, son éternelle complice et mère de ses quatre garçons, M. Bussières s’est finalement lancé, en 1993. Il voyait dans ce rôle d’élu plusieurs valeurs communes qui avaient guidé son chemin en pastorale: justice sociale, démocratie, participation citoyenne. «Je ne suis pas là pour moi, mais pour essayer de prendre les meilleures décisions pour ma communauté et pour la Ville. Je suis toujours en tenue de service.»
L’une de ses principales préoccupations a toujours été, précise-t-il, de faire en sorte que dans les milieux défavorisés, les enfants puissent avoir les mêmes chances en matière de culture et de loisirs.
Comme il me le disait cet été, M. Bussières annoncera après les Fêtes s’il se présentera à l’élection de novembre 2017. Quoi qu’il en soit, je demeure convaincue qu’il trouvera toujours du temps pour aider les autres.
Et ça tombe bien, car le monde n’a peutêtre jamais eu autant besoin de gens dévoués.